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Séquence thérapeutique en vraie vie des patients présentant un carcinome bronchique non à petites cellules métastatiques avec mutation activatrice de l’EGFR - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.358 
G. Berardi 1, , N. Girard 2, C. Decroisette 3, F. De Fraipont 4, S. Gazzeri 5, D. Moro Sibilot 1, A.C. Toffart 1
1 Département de pneumologie et physiologie, Centre hospitalo-universitaire Grenoble Alpes, Grenoble, France 
2 Institut Curie, institut du Thorax Curie Montsouris, Paris, France 
3 Service de pneumologie, Centre hospitalier Annecy Genevois, Annecy, France 
4 Unité de biologie moléculaire: maladie héréditaire et oncologie, Centre hospitalo-universitaire Grenoble Alpes, Grenoble, France 
5 Institut pour l’avancée des biosciences, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La prise en charge des patients atteint d’un carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique avec mutation activatrice de l’EGFR a été profondément modifié depuis l’arrivée des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK). L’osimertinib, ITK de 3e génération disponible initialement en 2e ligne après progression sous ITK de 1re ou 2e génération (1G/2G) est désormais disponible dès la 1re ligne. Cependant, l’identification de la séquence thérapeutique optimale reste un challenge pour le clinicien oncologue thoracique d’autant plus que les données de vraies vies chez ces patients sont limitées. Dans ce travail, nous nous sommes donc intéressés à la proportion de patient ayant réellement accès à l’osimertinib en 2e ligne, le temps jusqu’à arrêt du traitement de chaque ligne thérapeutique et la survie globale en fonction de la séquence d’ITK.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique incluant les patients avec un CBNPC métastatique associé à une délétion de l’exon 19 ou une mutation de l’exon 21 de l’EGFR et ayant bénéficié d’une analyse de biologie moléculaire entre 2015 et 2019.

Résultats

Sur 5 centres, 254 patients ont été inclus (âge médian : 70 ans, 74 % de femmes, 96 % d’adénocarcinome, 64 % de non-fumeur). À progression après une première ligne par ITK 1G/2G une re-biopsie était réalisée chez 62/150 patients (41 %), permettant l’identification d’une mutation T790M chez 29 d’entre eux (46 %). Parmi les patients débutant une deuxième ligne après ITK 1G/2G (n=112), 62 (55 %) ont reçu de l’osimertinib avec une survie globale (SG) de 41,3 mois [IQR 25 %–75 %, 25,5–NR]. Pour les patients sous osimertinib en 1 ère ligne le temps jusqu’à arrêt du traitement médian était de 20,6 mois [IQR 25 %–75 %, 13-NR] et la médiane de SG non atteinte. Après arrêt de la première ligne (n=150), 46 patients ne recevaient pas de 2nd ligne. 75 patients bénéficiaient d’au moins 3 lignes. Après échec de l’osimertinib en 2e ligne 25 (93 %) des patients recevaient de la chimiothérapie en 3e ligne.

Conclusion

Chez les patients EGFR mutés pré traités la proportion de seconde line par osimertinib est similaire à celle observée dans les essais cliniques. Chez ces patient la SG est proche de 3 ans et demi. L’utilisation séquentielle des thérapies ciblées reste donc cliniquement faisable et pertinente. Le développement de nouveaux traitements pour contrôler les résistances à l’osimertinib devrait encore bouleverser les algorithmes de prise en charge de ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 203-204 - janvier 2022 Retour au numéro
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