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Pneumonie aiguë communautaire chez le sujet jeune et le sujet âgé - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.460 
S. Kechnaoui , G.S. Moussounda Mpika, S. Ait Batahar, L. Amro
 Service de pneumologie, labo. LRMS, FMPM, UCA, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pneumonie aiguë communautaire (PAC) figure constamment parmi les principales causes de morbidité et de mortalité dans le monde, essentiellement chez le sujet âgé. L’objectif de cette étude est de discuter les particularités cliniques, radiologiques et évolutives des PAC chez les sujets jeunes et âgés dans notre contexte.

Méthodes

Étude rétrospective comparative allant de janvier 2018 à mars 2021 soit une période de 3 ans.

Résultats

Soixante-treize cas de PAC étaient inclus, parmi eux 41 avaient moins de 65 ans et 32 avaient 65 ans ou plus [19–89]. L’âge moyen était de 48 ans±14 ans dans le premier groupe et 75 ans±8 ans dans le second. Des antécédents respiratoires ont été notés chez les deux groupes (34 % versus 37 %) avec une prédominance de BPCO chez les sujets âgés (21 % versus 9,7 %) et un ATCD de tuberculose pulmonaire chez les sujets jeunes (12 % versus 3,1 %). Le délai d’hospitalisation était plus long chez les sujets âgés (16j versus 10j ; p=0,04). La symptomatologie clinique était plus fruste chez les sujets âgés, notamment moins de douleur thoracique (29 % versus 71 % ; p=0,0003). Une polypnée était plus fréquente chez les sujets âgés (43 % versus 31 %), une désaturation et une tachycardie prédominantes chez les jeunes (85 % versus 75 %) et (31 % versus 21 %) respectivement. Au plan radiologique, une réaction pleurale liquidienne était plus notée chez les jeunes (19,5 % versus 12,5 %). Au plan biologique, une fréquence plus élevée d’hyperlecocytose a été constatée chez les jeunes (78 % versus 53 % ; p=0,02) et une lymphopénie chez les plus âgés (81 % versus 58 % ; p=0,03), avec une absence de différence significative pour la CRP (une moyenne de 265mg/L chez les âgés versus 260mg/L). Le germe le plus souvent en cause dans les deux groupes était le Streptococcus pneumoniae (9,3 % chez les âgés versus 14 %), un Staphylocoque à coagulase négative a été trouvé chez 14 % des jeunes sans aucune cas dans les sujets âgés et une Pseudomonas aeruginosa était plus fréquente chez les sujets âgés (12,5 % versus 2,4 %). Un passage initial en réanimation a été noté chez 28 % des cas dans les deux groupes. Un transfert en réanimation a été réalisé pour un seul cas dans le groupe des sujets âgés avec un seul décès noté dans le même groupe.

Conclusion

Bien que la pneumonie soit un problème fréquemment rencontré dans la pratique clinique, la variabilité de la présentation, du germe et de la gravité rend le diagnostic et le traitement appropriés un défi pour les cliniciens. La prévention reste primordiale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 251 - janvier 2022 Retour au numéro
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