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Profil bactériologique des exacerbations aiguës de dilatation des bronches - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.471 
I. Ben Limem 1, I. Sahnoun 1, , I. Moussa 1, S. Debiche 1, G. Ines 1, C. Khouloud 1, S. Maalej 1, L. Slim 2, L. Douik El Gharbi 1
1 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie D, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 
2 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de bactériologie, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La survenue de surinfections de dilatation des bronches (DDB) reste l’une des principales complications émaillant l’évolution de la maladie. Le but de notre étude est d’étudier le profil bactériologique des DDB et son impact évolutif.

Méthodes

Étude rétrospective et descriptive englobant 80 patients hospitalisés pour prise en charge d’exacerbation aiguë (EA) des DDB au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana durant la période allant de 2014 à 2019.

Résultats

L’âge moyen était de 64 ans avec une prédominance féminine (73,7 %). Le tabagisme était noté chez 26 % des patients avec une intoxication moyenne de 11 paquets années. La symptomatologie clinique était dominée par la dyspnée (56 %), la bronchorrhée (26 %) et l’hémoptysie (10 %). L’imagerie thoracique a montré des signes de surinfection dans 62 % des cas. Ces DDB étaient de pronostique sévères selon FACED score chez 22,5 % des patients. Un syndrome inflammatoire biologique était retrouvé chez 65 % des patients avec une vitesse de sédimentation moyenne à 36,31, une protéine C-réactive moyenne à 48mg/L et un taux moyen de globules blanc à 8228 EB/mm3. Le nombre moyen d’EA par an était de 2,5 dont 1,13 EA/an étaient sévères nécessitant l’hospitalisation en réanimation. Ces EA étaient surtout d’origine infectieuse. Un germe était isolé dans 42,5 % des cas : Streptococcus pneumoniae (n=29), Pseudomonas aeruginosa (n=25), bacilles gram négatif (n=17) cas et Staphylococcus aureus (n=5), Klebsiella pneumoniae (n=2), Providencia stuarti (n=1). Tous les patients ont bénéficié d’une antibiothérapie probabiliste initiale ajustée ensuite à l’antibiogramme et de la kinésithérapie de drainage bronchique. L’évolution était marquée par l’amélioration clinique dans 62 % des cas, la colonisation au P. aeruginosa chez 10 % des patients et vers l’insuffisance respiratoire chronique chez 28,7 % des patients. Une ventilation non invasive au long cours à domicile était indiquée chez 11 patients devant l’installation d’une hypoventilation alvéolaire chronique.

Conclusion

Les exacerbations aiguës des DDB ont un impact péjoratif sur l’évolution de la maladie. L’enquête bactériologique est primordiale pour garantir une prise en charge thérapeutique adéquate.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 256 - janvier 2022 Retour au numéro
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