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Analyse médico-économique de la consommation de soin des patients décédés par asthme en France - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.046 
L. Guilleminault 1, , C. Conte 2, M. Mounié 3, C. Camus 4, A. Didier 1, A. Sommet 2, N. Costa 3
1 Pôle des voies respiratoires, Toulouse, France 
2 Unité de pharmacologie clinique et médicale, Toulouse, France 
3 Unité d’évaluation médico-économique, Toulouse, France 
4 CRISALIS, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La mortalité liée à l’asthme a diminué au début des années 2000 mais depuis on observe une stagnation. Afin de mieux comprendre et améliorer la mortalité par asthme en France, l’analyse des données de consommation de soins de patients décédés par asthme est nécessaire.

Méthodes

Cette étude a été réalisée à partir des données issues du Système national de données de santé (SNDS) de l’assurance maladie recensant les causes de décès. Les patients décédés entre 2013 et 2017 ont été identifiés par les codes CIM10 : J45 (Asthme) et J46 (Etat de mal asthmatique). Une analyse économique a été réalisée afin de définir le coût moyen d’un patient asthmatique dans les 12 mois précédents le décès en fonction des différents parcours de soins identifiés. Le critère de jugement principal était la proportion de patients asthmatiques décédés par asthme qui ont reçu un traitement de fond adapté par corticostéroïdes inhalés (CSI) au cours des 12 mois précédant le décès. Des doses journalières ≤200μg/j (équivalent béclométhasone) pour les plus de 12 ans et ≤100μg/j pour les moins de 12 ans ont été considérées comme inadaptées.

Résultats

3829 patients ont été identifiés. Au total, 67,1% avaient plus de 74 ans, 31,1% avaient entre 18 et 74 ans et 1,7% avaient moins de 18 ans. Contrairement aux autres catégories, les 18–74 ans mouraient majoritairement à domicile (55,6%). La dose de CSI était considérée comme inadaptée chez 46% des patients au cours des 12 mois précédant le décès. Deux remboursements ou plus de dispositifs de bronchodilatateurs de courte durée d’action (BDCA) étaient retrouvés pour 59,8% des patients au cours des 12 mois précédant le décès. Ce remboursement était même observé chez 92,6% des 12 à 18 ans. Dans la population totale, 41,1% avaient un remboursement de 6 dispositifs ou plus de BDCA l’année précédant le décès. Ce remboursement atteignait 70,3% chez les adolescents. Au cours des 6 mois précédant le décès, le coût total était de 10 651 [10 236–11 092] euros par patient. En prenant comme référence l’absence de prise de BDCA, les patients ayant un remboursement de 6 BDCA ou plus et ceux ayant 12 BDCA ou plus sur l’année présentaient un coût de prise en charge plus élevé (RR 1,13 [1,01–1,28] et 1,2 [1,08–1,34], respectivement).

Conclusion

Ces données soulignent que la moitié des patients asthmatiques décédés de leur asthme ont une prise en charge inadaptée à l’origine d’un coût de santé important.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 29-30 - janvier 2022 Retour au numéro
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