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Étude comparative de l’asthme entre la population côtière et centrale à l’Île de La Réunion - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.511 
B. Omarjee 1, , F. Rubin 2, J.F. Vellin 2, S. Kah 3
1 Consultation des pathologies respiratoires, de l’allergie et du sommeil, Saint-Denis, Réunion 
2 Cabinet ORL, Saint-Denis, Réunion 
3 Cabinet de pédiatrie, Sainte-Clotilde, Réunion 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Dans chaque commune de l’Île de La Réunion, on différencie les « hauts » (zone centrale) et « les bas » (zone côtière). On retrouve 80 % de la population de l’île dans les bas. Nous avons mené une étude rétrospective comparative intéressant 400 patients suivis à notre consultation allergologique vivant dans la région côtière (G1) comparés à une population de la zone centrale (G2).

Méthodes

Tous les patients ont été interrogés à l’aide d’un questionnaire standardisé permettant de préciser leur traitement et testés de façon systématique aux pneumallergènes.

Résultats

On note une prédominance féminine dans (62 %) dans les deux groupes avec un terrain d’atopie familiale dans 55 % du G1 et 62 % du G2. L’âge de début des symptômes d’asthme est<à 10 ans chez 62 % du G1 et 34 % du G2. Un total de 24 % du G1 ont eu recours à une corticothérapie orale et 14 % d’entre eux ont consulté les urgences pour exacerbations contre 13 % et 6 % respectivement dans le G2. Les tests cutanés ont montré de résultats similaires dans les deux groupes avec une prédominance de sensibilités aux acariens (81 % G1 et 62 % G2). La sensibilisation aux pollens est de 14 % dans le G1 avec prédominance aux filaos et 32 % dans le G2 avec 80 % aux graminées. La rhinite allergique est persistante modérée dans 55 % du G1 et 41 % du G2. La spirométrie a confirmé un trouble obstructif réversible sous B2 mimétique chez tous les patients. L’asthme est classé modéré à sévère dans 68 % des cas G1 contre 52 % du G2. 53 % des patients du G1 recevaient un traitement adéquat avant la consultation contre 22 % du G2. Après traitement, l’asthme était contrôlé dans 82 % des cas du G1 et 34 % du G2. La principale cause du non-contrôle de l’asthme du G2 était l’inobservance du traitement (population rurale), caractérisé par sa sévérité due à un retard de prise en charge essentiellement aux difficultés d’accès aux soins.

Conclusion

Le mauvais contrôle de l’asthme chez les patients vivant dans la zone centrale de l’île est dû essentiellement aux difficultés d’accès aux soins.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 36-37 - janvier 2022 Retour au numéro
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