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Pneumopathies interstitielles diffuses au décours d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : nouvelle présentation de la réaction du greffon contre l’hôte chronique pulmonaire ? - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.522 
G. Archer 1, , I. Berger 1, L. Bondeelle 2, C. De Margerie-Mellon 3, S. Cassonnet 4, R. Peffault De Latour 5, D. Michonneau 5, S. Chevret 6, A. Bergeron 7
1 AP–HP, hôpital Saint-Louis, service de pneumologie, Paris, France 
2 Université de Paris, AP–HP, hôpital Saint-Louis, service de pneumologie, Paris, France 
3 Université de Paris, AP–HP, hôpital Saint-Louis, service de radiologie, Paris, France 
4 AP–HP, hôpital Saint-Louis, service de biostatistique et information médicale, Paris, France 
5 Université de Paris, AP–HP, hématologie-Greffe, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
6 Université de Paris, UMR 1153 CRESS, ECSTRRA, Paris, France 
7 Hôpitaux universitaires de Genève, service de pneumologie, Genève, Suisse 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome de bronchiolite oblitérante (SBO) après une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) est la seule manifestation formellement reconnue de la maladie chronique du greffon contre l’hôte (GVHD) pulmonaire. D’autres complications pulmonaires tardives non infectieuses peuvent survenir après une allogreffe de CSH, notamment des pneumopathies interstitielles diffuses (PID). La question de savoir si les PID appartiennent au spectre de la GVHD chronique pulmonaire reste irrésolue. L’objectif de notre travail est de comparer les caractéristiques et devenirs des PID et des SBO.

Méthodes

Étude de cohorte rétrospective portant sur des patients consécutifs pris en charge à l’hôpital Saint-Louis pour une PID ou un SBO entre 1981 et 2020. Les caractéristiques cliniques, radiologiques et fonctionnelles respiratoires au moment de l’allogreffe de CSH, de la complication pulmonaire et pendant le suivi ont été analysées. L’association entre les caractéristiques des patients et la survenue d’une PID ou SBO a été mesurée par des odds-ratio estimés à partir de modèles logistiques univariés, puis multivariés, ajustés sur les facteurs de confusion potentiels. La survie globale a été estimée par la méthode de Kaplan-Meier, et l’incidence de rechute par des risques compétitifs.

Résultats

Un total de 238 patients ont été inclus (79 avec une PID et 159 avec un SBO). Le délai médian de diagnostic était similaire entre les groupes. Le sexe féminin, l’association moins fréquente à une GVHD aiguë ou chronique et l’absence de traitement immunosuppresseur avant et au diagnostic de la complication pulmonaire étaient plus fréquemment associés à la PID qu’au SBO. Dans l’analyse multivariée, une irradiation thoracique antérieure et l’absence d’immunosuppresseur étaient associés à la PID. Le VEMS était plus bas au diagnostic dans le groupe SBO et la DLCO était plus basse au diagnostic dans le groupe PID. 84 % des patients avec une PID ont reçu une corticothérapie systémique, tandis que la plupart des patients avec un SBO ont été traités par des corticoïdes inhalés avec une stabilisation de la fonction pulmonaire. La survie globale n’était pas différente (p=0,92) avec une médiane respective à 16 et 19 mois après PID et SBO, même si les rechutes hématologiques étaient plus fréquentes dans le groupe PID (18 % à 10 ans versus 11 % pour les SBO).

Conclusion

Bien que nous ayons trouvé certaines spécificités, le SBO et la PID surviennent principalement chez des patients ayant des antécédents de GVHD chronique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 44-45 - janvier 2022 Retour au numéro
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