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Étude prospective visant à détecter la myocardite immuno-induite chez les patients traités pour un cancer du poumon - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.544 
C. Faubry 1, , M. Faure 2, R. Veillon 1, A.I. Lemaitre 2, C. Vergnenègre 1, H. Cochet 3, S. Khan 4, C. Raherison 1, P. Dos Santos 2, M. Zysman 1
1 Pneumologie, Pessac, France 
2 Cardiologie, Pessac, France 
3 Radiologie, Pessac, France 
4 Épidemiologie, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’immunothérapie est largement utilisée dans la prise en charge du cancer du poumon. Cependant, la myocardite est un événement indésirable immunologique rare de l’immunothérapie, mais potentiellement grave. Notre étude visait à évaluer prospectivement l’incidence de la myocardite subclinique, par le biais d’un dépistage systématique, chez les patients recevant de l’immunothérapie pour un cancer du poumon.

Méthodes

Tous les patients recevant une première injection d’immunothérapie pour un cancer du poumon (à petites cellules et non à petites cellules), entre mai et novembre 2020, dans le service de pneumologie du CHU de Bordeaux, ont été inclus, avec un suivi de 6 mois. Un ECG, un dosage de la troponine et du peptide natriurétique et une ETT ont été réalisés avant la première administration d’immunothérapie, et un ECG avec dosage des biomarqueurs cardiaques avant chaque perfusion. Une ETT, une IRM-C, une coronarographie et une biopsie endomyocardique ont été pratiquées en complément, en cas d’augmentation du taux de troponine, de modification de l’ECG ou d’apparition de symptômes cardiovasculaires. Le critère de jugement principal était défini comme l’apparition d’une myocardite immuno-induite, tandis que les critères de jugement secondaires comprenaient l’apparition d’autres événements cardiovasculaires, la survie sans progression et la survie globale.

Résultats

143 patients ont été traités par immunothérapie pour un cancer du poumon, dont 99 ont reçu leur 1ère perfusion d’immunothérapie pendant la durée de l’étude (âge moyen 64±9 ans ; 52 % d’hommes, 67% avec un adénocarcinome). Trois cas de myocardite subclinique sans événement cardiaque majeur sont survenus (2 définitifs et 1 possible), et la durée moyenne entre la première administration d’immunothérapie et l’apparition de la myocardite était de 144±3jours. La survie médiane sans progression et la survie globale étaient respectivement de 169 [102 ; 233] jours et 209 [147 ; 249] jours.

Conclusion

Dans notre étude, la myocardite immuno-induite subclinique est apparue plus fréquemment et avec un début plus tardif que dans la littérature. Il est conseillé aux médecins de prendre en compte les effets indésirables immunologiques dans le plan de traitement du cancer du poumon.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 57 - janvier 2022 Retour au numéro
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