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Toutes les méthodes de lavage broncho-alvéolaire (LBA) sont-elles comparables ? - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.569 
P.L. Conan, F. Charton, W. Gaspard, M.A. Cornetto, L. Zhang, H. Le Floch, O. Bylicki, F. Rivière
 HIA Percy, Clamart, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Il n’existe aucune recommandation officielle pour standardiser la technique de réalisation d’un lavage Broncho alvéolaire (LBA). Les études rapportant les performances des LBA ne décrivent que très rarement la technique de réalisation. Or, toutes les techniques sont-elles comparables ? La réponse à cette question est primordiale pour discuter la comparabilité et la pertinence des études. Le taux de cellules bronchiques reflète le degré de contamination de l’échantillon et donc la représentativité de la fraction alvéolaire ou non. Le but de ce travail était donc de comparer différentes techniques de recueil du LBA afin de répondre à la question: Quelle est la meilleure technique de LBA ?

Méthodes

Nous avons colligé rétrospectivement, en monocentrique, les résultats de trois techniques de LBA. Trois pneumologues séniors avaient de techniques de LBA différentes permettant ainsi une analyse comparative sur la performance en termes de volume recueilli et de contamination en cellules bronchiques. Les trois techniques de BAL sont décrites ci-dessous :

– LBA 1: trois aliquots de 50ml de NaCl 0,9 % sont instillées par le canal opérateur du bronchoscope dans le lobe d’intérêt suivi de l’aspiration après le 3. Le fluide aspiré est entièrement collecté dans un seul pot ;

– LBA 2: instillation de quatre aliquots de 50ml, chaque instillation est suivie d’une aspiration. Le liquide recueilli après le 1er aliquot est collecté dans un pot, les trois aliquots sont collectés dans un autre pot séparé ;

– LBA 3: instillation de 100ml en un aliquot. Le fluide de lavage est entièrement collecté dans un seul pot.

Résultats

255 procédures LBA (1, 2, 3) ont été réalisées (dont n=143 hommes; 57,6 %) avec un âge moyen de 57 ans (écart type 16,9 ans). L’indication principales du LBA était le bilan étiologique d’une pneumonie infiltrante diffuse (n=67, 29,9 %) ou le bilan microbiologique d’une infection pulmonaire basse en contexte d’immunodépression (n=61, 27,2 %). En évaluation multinomiale et en utilisant les résultats du LBA 1 comme référence, le LBA 3 avait des taux de contamination en cellules bronchiques supérieurs (p<0,001) et le pourcentage de volume de retour était significativement plus élevé pour le LBA 2 (p<0,0001).

Conclusion

Ces résultats démontrent l’importance de décrire en détail de la technique de réalisation du LBA dans les études afin de permettre d’appréhender la pertinence des résultats selon la technique utilisée. Il semble important que la technique de réalisation du BAL soit standardisée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 14 - N° 1

P. 69 - janvier 2022 Retour au numéro
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