L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes. Elle fait partie de la pratique quotidienne des médecins généralistes et son évolution peut être fatale. Sa prise en charge thérapeutique à fait l’objet de plusieurs études concluant à des propositions et des recommandations thérapeutiques afin de respecter et de rationaliser les prescriptions.
Dans le but d’évaluer les connaissances les préférences thérapeutiques des médecins généralistes, nous avons réalisé une étude descriptive et transversale portant sur 60 médecins généralistes exerçant dans les deux secteurs : public et privé et dans les milieux : urbain et rural au cours de l’année 2019.
Le diagnostic de l’asthme pour 97 % des médecins généralistes se basait sur l’interrogatoire et l’examen clinique, 90 % des répondants demandaient aussi les examens complémentaires surtout la radio du thorax et les tests cutanés. Il ressort aussi de notre enquête que tabagisme, l’exposition à des allergènes et l’infection respiratoire virale sont les principaux facteurs déclenchants pour la majorité des médecins. Parmi les médecins, 95,7 % utilisaient les signes cliniques (râles sibilants, fréquence respiratoire, cyanose, détresse respiratoire) dans l’évaluation de la sévérité de la crise 50 % des médecins ne connaissaient pas la classification du GINA. Pour la majorité 70 %, les causes de non-utilisation de cette classification étaient le manque de temps jugeaient qu’il s’agissait de l’affaire des spécialistes. Les bêta-2-agonistes constituaient le traitement de première intention pour 91 % des médecins devant une crise d’asthme, alors que le traitement de fond pour 94 % des médecins se basait sur les corticoïdes inhalés seuls ou en association aux bêta-2-agonistes à longue durée d’action. Dans notre enquête 54 % utilisaient une chambre d’inhalation pour les enfants. La majorité sont d’accord que l’éducation concernant la maladie et le traitement constituaient un élément essentiel pour améliorer l’observance thérapeutique.
À la lumière de notre enquête, nous proposons de : réaliser d’autres études objectivant les données épidémiologiques et cliniques et les différentes prescriptions devant l’asthme ; optimiser la formation médicale continue.
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Publié par Elsevier Masson SAS.