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Profil clinique et paraclinique chez les patients asthmatiques atteints d’infection COVID-19 - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.073 
H. Kaouane , R. Touahri, A. Ketfi
 Université d’Alger, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La COVID-19 est une maladie infectieuse virale à l’origine d’une pandémie mondiale, les patients souffrant de pathologies respiratoires chroniques, dont l’asthme, étaient considérés comme ayant un facteur de risque d’infection par ce nouveau virus.

Méthodes

Une étude de cohorte rétrospective était menée auprès des patients hospitalisés pour COVID-19 entre avril 2020 et août 2021, faite sur un ensemble de 702 patients repartis en deux groupes (G1=658 non-asthmatique et G2=44 asthmatique). Les caractéristiques générales, les données cliniques biologiques et radiologiques, le type du traitement reçu et la durée d’hospitalisation étaient recueillis.

Résultats

Sur 702 patients hospitalisés les asthmatiques ne représentent que 6,3 % (66 % femmes et 34 % hommes) la moyenne d’âge était de 59 ans, le délai de diagnostic était en moyenne de 10 jours. Les comorbidités fréquemment observées dans les deux groupes : HTA (35 % versus 38,6 %, p=0,666), diabète (29 % versus 25 %, p=0,568), cardiopathies (13 % vs 18,2 %, p=0,319). Les signes fonctionnels : rhinorrhée (4 % versus 13,6 %, p=0,003), toux (74,7 % versus 68,2 %), fièvre (78,6 % vs 72,7 %, p=0,36), dyspnée (49 % vs 63,6 %, p=0,65), une saturation<94 % (59,7 versus 47,7%, p=0,118), signes digestifs (31,6 % versus 34,1 %, p=0,731), douleurs abdominales (17 % versus 25 %, p=0,178), signes cutanés (2,8 % versus 4,7 %, p=0,476), agueusie (35 % versus 41 %, p=0,43), anosmie (32,7 % versus 38,6 %, p=0,416), maux de gorge (22,8 % versus 27,3 %, p=0,497). Les anomalies biologiques les plus remarquées : CRP plus élevé dans le G2 (65,2 % versus 72,7 %, p=0,382), hypokaliémie plus marquée dans G2 (7 % versus 18 %, p=0,044). Les aspects scanographiques observés : verre dépoli (94,7 % versus 90 %, p=0,303), condensations alvéolaires (53,7 % versus 40,5 %, p=0,104), crazy-paving (35 % versus 31 %, p=0,588), topographie sous pleurale (88,7 % versus 82 %, p=0,271). Les malades nécessitant l’oxygène (59,7 % versus 47,7 %, p=0,118), les patients mis sous CPAP (27,6 % versus 10 % seulement, p=0,124). La durée moyenne d’hospitalisation était de 9,6 jours pour les deux groupes, le transfert en réanimations (12 % versus 7 %, p=0,335) avec le même taux de décès 7 %.

Conclusion

Plusieurs études indiquent que les sujets asthmatiques présenteraient un risque accru d’infections virales. Il serait légitime de craindre que l’asthme soit associé aux formes graves du COVID-19. Notre étude montre que l’impact de l’asthme sur l’infection par le SARS-CoV-2 est controversée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 83 - janvier 2022 Retour au numéro
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