L’hyperinflation pulmonaire est jugée sur plusieurs paramètres : capacité pulmonaire totale (CPT), volume résiduel (VR)…
Déterminer la relation entre l’hyperinflation pulmonaire basée sur la CPT et la sévérité de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO suivis à notre service durant une période de 13 ans (2005–2017). Nous avons inclus les patients ayant bénéficiés d’une pléthysmographie à l’état stable. Nous avons comparé 3 groupes : G1 : CPT≤100 % (84 patients, 43 %), G2 : 100<CPT≤130 % (78 patients, 40 %), G3 : CPT>130 % (32 patients, 17 %).
L’étude a inclus 194 patients BPCO avec un âge moyen de 67 ans. Il n’existe pas de différence significative entre les 3 groupes concernant l’âge, les données de la gazométrie sanguine à l’état stable, et le nombre d’exacerbations aiguës (EA)/an. Du G1 au G3, nous avons constaté une diminution du VEMS post-bronchodilatation (G1 : 49, G2 : 44, G3 : 39 % ; p=0,009), une durée d’hospitalisation plus prolongée (9, 11, 13 jours ; p=0,002), et une médiane de survie de plus en plus réduite (139, 132, 80 mois; Log Rank=0,01 et Breslow=0,005).
L’hyperinflation pulmonaire basée sur la CPT au cours de la BPCO est associée à des hospitalisations plus prolongées pour EA et à une survie plus réduite. Réduire l’hyperinflation pulmonaire par les différents moyens thérapeutiques doit être un objectif prioritaire dans la prise en charge de la BPCO.
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Publié par Elsevier Masson SAS.