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Impact de l’obésité sur la sévérité de la bronchopneumopathie chronique obstructive - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.101 
S. Ben Sassi , H. Rouis, C. Moussa, N. Mahmoud, S. Belkhir, A. Khattab, I. Khouaja, I. Zendah, S. Maalej
 Service de pneumologie I, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Bien que la prévalence de l’obésité en Tunisie soit très importante (22,3 % de la population adulte en décembre 2020), les données sur les répercussions de celle-ci sur la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont encore très limitées.

Objectif

Déterminer l’impact de l’obésité sur la sévérité, la fonction respiratoire et le pronostic de la BPCO.

Méthodes

Étude rétrospective incluant 95 patients suivis pour BPCO au service de pneumologie I de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana durant la période allant de janvier 2014 à décembre 2020. Ces patients étaient répartis en 6 groupes selon l’indice de masse corporelle (IMC) : dénutrition (IMC<18,5kg/m2), poids normal (IMC entre 18,5 et 24,9kg/m2), surpoids (IMC entre 25 et 29,9kg/m2), obésité modérée type 1 (IMC entre 30 et 34,9kg/m2), obésité sévère type 2 (IMC entre 35 et 39,9kg/m2) et obésité morbide type 3 (IMC40kg/m2).

Résultats

L’âge moyen des patients BPCO était de 66±11 ans avec une prédominance masculine (sex-ratio=13,1). Quarante-six avaient un poids normal (48,8 %), vingt (21,1 %) étaient en surpoids, 12,6 % étaient obèses type 1. Le nombre de comorbidités augmentait significativement en fonction de l’IMC (p=0,01). L’augmentation des valeurs du VEMS et du rapport VEMS/CVF était corrélée avec l’élévation de l’IMC respectivement (p=0,027 et p=0,021). Par contre, il n’y avait pas de corrélation entre l’IMC et le score Mmrc ni les résultats des gaz de sang. Les patients dénutris et de poids normal consommaient plus de théophylline comparés au patients obèses type 2 (p=0,04). Les patients en surpoids recevaient les LABA en monothérapie plus que les patients obèses type 2 (p=0,01 %). Pas de relation significative entre le nombre de molécules reçues par les patients BPCO et l’IMC. La moyenne du nombre de pneumonie par an chez les patients obèses type 2 était plus importante par rapport aux patients en surpoids (p=0,011). L’analyse multivariée a révélé que la prise des LABA en monothérapie chez les patients obèses était prédictive d’exacerbations aiguës (EA) nécessitant l’hospitalisation (p=0,019). Mais pas de risque supplémentaire d’EA, ni de pneumonies ni d’hospitalisation en réanimation n’a été retrouvé chez ce groupe de patients.

Conclusion

Chez les patients atteints de BPCO, l’obésité était associée à une obstruction moins sévère des voies aériennes et à une prescription moins importante de LABA en monothérapie. Ainsi, la lutte contre l’obésité doit être un volet important dans la prise en charge des patients BPCO.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 94 - janvier 2022 Retour au numéro
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