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Adaptation à l’altitude dans les maladies respiratoires - 26/01/22

Adaptation to altitude in respiratory diseases

Doi : 10.1016/j.rmr.2021.11.004 
B. Wuyam, S. Baillieul , S. Doutreleau , S. Vergès
 Laboratoire HP2, Inserm U1300, EXALT – Centre d’expertise sur l’altitude, UM sports et pathologies – CHU Grenoble Alpes, Université Grenoble Alpes, Avenue de Kimberley, 38434 Echirolles, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La fréquence des séjours en altitude (pour le travail, les loisirs, les voyages en avion ou en véhicule à moteur) justifie que soit posée la question de leur tolérance, en particulier chez des sujets porteurs de maladie respiratoire préexistante. La baisse de la pression barométrique, les variations de densité de l’air et les variations de température en altitude sont responsables de modifications affectant la fonction respiratoire et l’oxygénation, et peuvent (i) soit compromettre la bonne tolérance à l’altitude, (ii) soit aggraver l’atteinte respiratoire ou rendre l’exercice physique plus difficile. Les maladies obstructives bronchiques sont associées à une dégradation des échanges gazeux, une augmentation des besoins ventilatoires, une augmentation des pressions de l’artère pulmonaire du fait de la vasoconstriction hypoxique, majorant la dyspnée et exposant à un risque accru de mauvaise tolérance à l’altitude. Les patients les plus sévères doivent bénéficier d’une évaluation rigoureuse et certains tests sont proposés. Les sujets porteurs d’asthme intermittent léger ou modéré peuvent entreprendre des voyages à haute altitude s’ils sont contrôlés et ont un plan d’action rigoureux en cas d’exacerbation. Les affections cliniques à risque d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et d’anomalies du contrôle chémoréflexe doivent être identifiées comme à risque.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

The frequency of high-altitude sojourns (for work, leisure, air travel or during car/train journeys) justifies the question of their tolerance, especially in people with pre-existing respiratory disease. Reduced barometric pressure and abrupt variations in temperature and inhaled air density may be responsible for modifications affecting the respiratory system and, in fine, oxygenation. These modifications may compromise altitude tolerance, further worsen respiratory dysfunction and render physical exercise more difficult. In obstructive lung disease, altitude is associated with gas exchange impairment, increased ventilation at rest and during exercise and heightened pulmonary artery pressure through hypoxic vasoconstriction, all of which may worsen dyspnea and increase the risk of altitude intolerance (acute mountain sickness, AMS). The most severe patients require rigorous evaluation, and hypoxic testing can be proposed. People with mild to moderate intermittent asthma can plan high altitude sojourns, provided that they remain under control at night and during exercise, and follow an adequate action plan in case of exacerbation. Respiratory disease patients with pulmonary artery hypertension (PAH) and chemoreflex control abnormalities need to be identified as at risk of altitude intolerance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Maladies respiratoires, Altitude, Hypoxie

Keywords : Respiratory disease, Altitude, Hypoxia


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Vol 39 - N° 1

P. 26-33 - janvier 2022 Retour au numéro
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