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Lésions pulmonaires cavitaires post-COVID-19 - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.116 
D. Rusu
 Service de pneumologie, institut de phtisio-pneumologie « Chiril Draganiuc », université d’État de médecine et de pharmacie « Nicolae Testemițanu », Chisinau, République de Moldavie 

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Résumé

Introduction

Les lésions pulmonaires cavitaires sont des complications rares et généralement tardives de l’infection SARS-CoV-2. La fréquence de la cavitation pulmonaire au cours de la COVID-19 reste incertaine : l’incidence a été estimée à 1,7 % parmi tous les patients traités pour la COVID-19 à l’hôpital, 3,3 % parmi les patients ayant développé pneumonie COVID-19 et jusqu’à 11 % chez les patients hospitalisés en unité de soins intensif [1, 2].

Méthodes

Une série de 14 patients avec des cavitations pulmonaires post-COVID-19 a été analysée. Tous les patients ont été évalués par scanner thoracique, examen microbiologique pour confirmer une co-infection bactérienne ou fongique, ou mycobactérienne, par bronchoscopie avec BAL, examen sérologique pour Aspergillus, marqueurs immuns (ANA, ANCA), test VIH, analyses de laboratoire de routine.

Résultats

L’âge des patients variait entre 32 et 69 ans. Les lésions pulmonaires cavitaires étaient des complications tardives, la plupart des patients se présentant 2 mois après la COVID-19. Les principaux symptômes associés étaient dyspnée, douleurs thoraciques, toux, hémoptysie, fièvre. La cavitation pulmonaire peut survenir après la maladie COVID-19, même en cas de COVID-19 léger. Parmi les patients évalués, 6 avaient des formes sévères de COVID-19, 5 patients des formes modérées et 3 patients des formes légères. La présentation d’imagerie des cavités était diverse, mais surtout ce sont de cavités avec des parois épaisses, contenant des détritus. Chez les patients évalués, les causes des cavités pulmonaires étaient les surinfections bactériennes (Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosae) et fongiques (Aspergillus), les infections mycobactériennes (tuberculose, mycobactéries non tuberculeuses), thromboembolie pulmonaire avec infarctus, les bronchectasies, le néoplasme. Onze patients ont reçu une antibiothérapie et un traitement à la dexaméthasone pendant la COVID-19. Un mécanisme iatrogénique avec l’introduction de traitements corticoïdes pourrait favoriser les surinfections bactériennes ou fongiques et la formation d’abcès pulmonaires.

Conclusion

La présence de cavitation est considérée comme une manifestation atypique du COVID-19, suggérant un diagnostic alternatif. Lésions cavitaires chez les patients atteints de COVID-19 nécessite un diagnostic différentiel pour des infections superposées, des néoplasmes, des mycobactérioses, d’embolie pulmonaire, de tuberculose, des maladies fongiques, d’infarctus pulmonaire ou de maladie vasculaire thrombembolique associée à COVID-19.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 102-103 - janvier 2023 Retour au numéro
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