La bronchoscopie souple est un examen complémentaire incontournable en pneumologie tant pour le diagnostic de nombreuses pathologies pulmonaires que pour leur traitement. Seules quelques études dans la littérature ont été menées afin d’évaluer la tolérance et l’acceptabilité de cet acte.
Étude prospective, monocentrique, portant sur 120 patients ayant bénéficié d’une bronchoscopie souple à visée diagnostique. Au service des maladies respiratoires Ibn Rochd Casablanca sur une période de 2 mois d’avril 2022 à juin 2022.
Pendant la période de l’étude, la bronchoscopie souple n’a entraîné aucun décès, ni complication majeure. Cependant, des incidents mineurs ont été déplorés : hémoptysie (13,3 %), épistaxis (3,3 %), désaturation à moins de 90 % (4,2 %), spasme laryngé (3,3 %) et malaise vagal (1,7 %). Un taux de 56,7 % des patients ont été anxieux avant l’examen et 24 % des patients ont préféré l’avoir sous anesthésie générale. Les patients ont signalé une toux dans 78,3 % des cas, une gêne respiratoire dans 55 % des cas et une douleur souvent peu intense dans 13,3 % des cas. La survenue de nausées, notée dans 15,8 % des cas, a été en corrélation avec la voie de passage du bronchoscope (p=0,002). À la fin de la bronchoscopie souple, 67,5 % des patients ont accepté de refaire l’examen, si nécessaire, dans les mêmes conditions.
Les résultats de notre étude confirment bien que les complications au cours d’une bronchoscopie souple sont généralement rares et peu sévères ne mettant pas en jeu le pronostic vital. Cependant, la survenue de sensations désagréables (toux, douleur, vomissement, dyspnée) ou d’incidents (asphyxie, malaise vagal, spasme laryngé) sont susceptibles de modifier le confort des patients pendant l’examen.
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Publié par Elsevier Masson SAS.