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Lurbinectine, chimiothérapie de seconde ligne pour les carcinomes bronchique à petites cellules : résultats en vraie vie - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.181 
A.C. Toublanc 1, , M. Guecamburu 1, R. Veillon 1, P. Rosellini 1, 3, P.O. Girodet 1, 2, 3, M. Zysman 1, 2, 3
1 CHU de Bordeaux, département de pneumologie, pôle cardio-thoracique, CIC1401, Bordeaux, France 
2 Univ-Bordeaux, centre de recherche cardio-thoracique de Bordeaux, U1045, Bordeaux, France 
3 Inserm, centre de recherche cardio-thoracique de Bordeaux, U1045, CIC 1401, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les carcinomes bronchiques à petites cellules métastatiques présentent peu d’option thérapeutique après échec d’une première ligne par doublet à base de sel de platines. La lurbinectedine est un nouvel inhibiteur de l’ARN polymérase II accessible en seconde ligne de traitement pour les carcinomes bronchiques à petites cellules après récidive précoce. Cependant, son efficacité et sa sécurité en vraie vie reste à définir. L’objectif est de déterminer l’efficacité et la sécurité de la lurbinectedine en vraie vie parmi les patients avec un diagnostic de carcinome bronchique à petites cellules confirmé, en deuxième ligne.

Méthodes

Nous avons évalué rétrospectivement au sein du département de pneumologie du CHU de Bordeaux, les patients ayant reçu au moins une dose de lurbinectedine (3,2mg/m2) entre mars 2020 et novembre 2021. Nous avons observé la durée de traitement, la survie sans progression, la survie globale et le profil de sécurité.

Résultats

Treize patients ont été inclus. L’âge moyen était de 60 ans (42–77 ans) ; 7 étaient des femmes ; 9 avaient un score OMS entre 0 et 1. La lurbinectedine a été donnée en seconde ligne de traitement avant rechallenge par sels de platines chez 4 patients. Après une période de suivi de 4,1 mois, la réponse objective au traitement était de 17 %. La survie moyenne sans progression et la survie globale étaient respectivement de 1,9 [0 ; 1,8] et 4,1 [2,0 ; 3,5] mois. Aucune différence significative concernant la durée de traitement, la survie sans progression et la survie globale n’a été constatée entre les patients ayant bénéficié ou non d’un rechallenge par sels de platines avant l’introduction de la lurbinectedine ou selon l’intervalle libre entre la fin de la première ligne métastatique et la lurbinectedine. Les principaux effets indésirables rapportés sont l’asthénie, les nausées et l’anémie chez 9 patients. Des effets indésirables de grade 3 ont été rapportés: fatigue, vomissements, nausées, anorexie et neutropénie.

Conclusion

L’utilisation de la lurbinectedine en vraie vie pourrait avoir une efficacité oncologique moindre qu’en phase II, mais une meilleure tolérance clinique et biologique que précédemment rapportée. Les rechutes précoces (<1 mois d’intervalle libre) semblent avoir une moins bonne réponse à la lurbinectedine.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 128 - janvier 2023 Retour au numéro
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