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Caractéristiques cliniques et moléculaires des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé avec réarrangement ALK et longs répondeurs au CRIZOTINIB : étude CRIZOLONG GFPC 05-2019 - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.187 
E. Dhamelincourt 1, , G. Rousseau Bussac 2, H. Doubre 3, C. Decroisette 4, P. Fournel 5, P. Demontrond 6, G. Le Garff 7, L. Falchero 8, E. Huchot 9, S. Vieillot 10, R. Corre 11, L. Kazulinski 12, A. Bizieux 13, L. Bigay Gamé 14, H. Morel 15, O. Molinier 16, C. Dujon 17, R. Lamy 18, A. Renault 19, M. Roa 20, D. Spaeth 21, T. Urban 22, C. Chouaid 2, R. Descourt 1, F. Guisier 23
1 Institut de cancérologie, hôpital Morvan, Brest, France 
2 Pneumologie, centre hospitalier intercommunal, Créteil, France 
3 Pneumologie, hôpital Foch, Suresnes, France 
4 Pneumologie, CH, Annecy, France 
5 Oncologie, CHU, Saint-Étienne, France 
6 Pneumologie, centre Baclesse, Caen, France 
7 Pneumologie, CH, Saint-Brieuc, France 
8 Pneumologie, CH, Villefranche-sur-Saône, France 
9 Pneumologie, CHU, Saint-Pierre La Réunion, France 
10 Oncologie, centre Catalan d’oncologie, Perpignan, France 
11 Pneumologie, CH, Quimper, France 
12 Oncologie, CH, Cherbourg-en-Cotentin, France 
13 Pneumologie, CH, La Roche-sur-Yon, France 
14 Pneumologie, CHU, Toulouse, France 
15 Pneumologie, CH, Orléans, France 
16 Pneumologie, CHU, Le Mans, France 
17 Pneumologie, CH, Versailles, France 
18 Oncologie, CH, Lorient, France 
19 Pneumologie, CH, Pau, France 
20 Pneumologie, centre hospitalier intercommunal, Fréjus, France 
21 Oncologie, Polyclinique de Gentilly, Nancy, France 
22 Pneumologie, CHU, Angers, France 
23 Oncologie thoracique, CHU, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement actuel des CBNPC de stade avancé ALK réarrangés (ALK+) repose sur un inhibiteur de ALK (iALK) de 2e ou 3e génération mais certains patients bénéficient de réponse durable sous crizotinib, iALK de 1re génération, avec des survies sans progression (SSP) supérieures à 4 ans. L’objectif de CRIZOLONG est de décrire les caractéristiques cliniques et moléculaires de ces patients dits longs répondeurs au crizotinib.

Méthodes

Il s’agit d’une étude nationale, multicentrique, rétrospective, non-interventionnelle qui a inclus consécutivement des patients avec un CBNPC ALK+ de stade avancé, longs répondeurs au crizotinib en première ligne (L1) ou en lignes ultérieures (LU). Ces patients sont définis par une durée de traitement supérieure à 18 mois en L1 et 10 mois en LU. Les données sont issues des dossiers médicaux, avec une évaluation locale de la durée de traitement (DDT) et de la survie globale (SG).

Résultats

Quatre-vingt-cinq patients de 23 centres ont été inclus du 01/01/22 au 01/06/22 : âge médian de 59 ans au diagnostic (23–81), 83,6 % de non- ou ex-fumeurs avec état général conservé (85,9 % PS 0-1) et 94,1 % d’adénocarcinome. Près des deux-tiers des patients présentaient 1 à 2 sites métastatiques et 22,4 % avaient une atteinte cérébrale. Une co-mutation était retrouvée chez 6 patients (7,1 %) : ROS1 (1 patient) et une amplification de MET chez 2 patients. Le partenaire de fusion, EML4 exclusivement, a été identifié chez 11 patients (12,9 %), avec un variant autre que V1, V2, V3, V4, V5 (9,4 %). Trente-deux patients ont reçu du crizotinib en L1 et 53 en LU, parmi eux, 44 en seconde ligne. Pour l’ensemble de la cohorte, la médiane (m) de DDT était de 31,9 mois (IC 95 %, 26,5–41,7) avec une mSG de 118 mois (IC 95 % 78,6–NR) à partir de l’initiation du crizotinib. La mDDT en L1 était de 36,1 mois (IC 95 %, 25,1–46,8) et de 18 mois (IC 95 % 13–18,1) en LU. Les mSG étaient, respectivement, non atteinte (IC 95 % NR–NR) en L1 et de 83,6 mois en LU (IC 95 % 66–NR). Dix-huit (21,2 %) patients ont obtenu une réponse complète et 60 (70,6 %), une réponse partielle. Le profil de tolérance était acceptable avec 4 (4,7 %) arrêts pour toxicité. La progression sous crizotinib était le plus souvent asymptomatique (74,1 %) et surtout cérébrale (42,4 %). 44,7 % des patients ont poursuivi le crizotinib au-delà de la progression en y associant un traitement local dans 27,1 % des cas (radiothérapie [25,9 %] de l’encéphale [16,5 %]). À progression, sur 12 (14,1 %) rebiopsies réalisées, 3 mutations de résistance ont émergé (deux G1202R et une D1160G) ainsi qu’une co-mutation BRAF et PI3K. À l’arrêt du crizotinib, 65 (76,5 %) patients ont reçu un traitement ultérieur avec un nombre médian d’une (1–5) ligne, essentiellement par iALK de nouvelle génération.

Conclusion

Cette étude montre l’efficacité prolongée du crizotinib chez des patients sélectionnés. Des résultats complémentaires seront présentés lors du congrès.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 132 - janvier 2023 Retour au numéro
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