Les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) de l’EFGR sont le traitement de référence dans les cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques (mCBNPC) EGFR mutés (EGFRm) mais 15 à 20 % des patients vont présenter une progression précoce dans les 3 à 6 mois, et peu de facteurs permettent de prédire cette résistance. L’objectif de ce travail était d’évaluer le statut PDL1 comme facteur prédictif de résistance aux ITK dans les CBNPC EGFRm.
Il s’agit d’une analyse rétrospective de patients avec mCBNPC EGFRm, traités en 1ère ligne par un ITK de l’EGFR de 1re, 2e ou 3e génération et ayant eu une analyse de l’expression de PDL1 sur un prélèvement avant mise sous traitement. La survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) ont été calculées par la méthode de Kaplan-Meier à l’aide du logiciel R.
Parmi les 145 patients inclus, le statut PDL1 est négatif, entre 1 et 49 %, et ≥50 % dans 47 %, 33 % et 14 % des cas, respectivement. La médiane de SSP est de 8 (IC95 6–12) mois dans le groupe PDL1+ (PDL1≥1 %) vs 12 (IC95 11–17) mois dans le groupe PDL1- (p=0,008). À 3 mois, 18 % des PDL1+ ont progressé versus 8 % des PDL1- (ns). À 6 mois ces taux sont respectivement de 47 % et 18 % (OR 0,25 [0,10–0,566], p<0,001). En analyse multivariée, l’utilisation d’un ITK de 1re/2e génération, la présence de métastases cérébrales et une albuminémie<35g/L sont associés à une moins bonne SSP mais pas le statut PDL1. La médiane de SG est de respectivement 27 (IC95 24–39) chez les PDL1- et 22 (IC95 19–41) mois chez les PDL1+. En analyse multivariée, la présence de métastases cérébrales et une albuminémie<35g/L sont prédictifs d’une moins bonne SG mais pas le statut PDL1.
Une expression de PDL1≥1 % semble associée à une progression précoce dans les 6 premiers mois de traitement par ITK en 1re ligne dans les CBNPC EGFRm, mais sans impact sur la SG.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2022
Publié par Elsevier Masson SAS.