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Prise en charge et sevrage tabagique de fumeurs atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive : à propos de 745 patients suivis en centre de tabacologie - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.243 
J. Perriot , F. Marchandise, C. Valette, M. Rude-Bache, L. Dallard, D. Laime, E. Chapot
 Dispensaire Emile Roux CLAT, centre de tabacologie, Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le dispensaire Emile Roux (Clermont-Ferrand), assure les missions de CLAT 63 et de centre de tabacologie. L’objectif de ce travail est de comparer les modalités d’aide à l’arrêt du tabac et les résultats obtenus au 6e mois de suivi des fumeurs présentant une BPCO comparativement aux fumeurs indemnes de cette pathologie.

Méthodes

Cette étude rétrospective a consisté à extraire et anonymiser les données des dossiers des consultants pour demande d’aide à l’arrêt du tabac portant sur la période du 01/01/1999 au 31/12/2020 puis à les séparer en deux groupes : patients avec BPCO et sans BPCO ; tous les consultants bénéficient d’un bilan somatique incluant une EFR avec test de réversibilité lors de la 1re consultation. Les caractéristiques du tabagisme, les modalités de prise en charge, les résultats du sevrage sont étudiés. L’analyse statistique est faite au moyen du logiciel SPSS ; seuil de significativité fixé à 5 %.

Résultats

Au total, 3395 dossiers sont rassemblés (2650 fumeurs sans BPCO et 745 avec BPCO : 22,2 %) ; l’exhaustivité du recueil est de 85 %. La comparaison entre les deux groupes de fumeurs montre des différences significatives : les fumeurs avec BPCO sont plus âgés (p=0,001), ce sont plus souvent des hommes (p=0,001), leur dépendance (FTCD) à la cigarette est plus élevée (p<0,05), ils présentent des antécédents cardiovasculaires et des troubles anxieux ou dépressifs (HAD) actuels plus fréquents (p=0,001), la proportion des patients peu motivés à l’arrêt (Richmond<7) est plus importante (p<0,05). La prise en charge fait intervenir un soutien motivationnel pour l’ensemble des fumeurs ; 21,4 % des patients atteints de BPCO en sevrage, participent à un programme d’ETP pour leur affection bronchique. Chez les fumeurs atteints de BPCO et comparativement à ceux qui n’en souffrent l’usage de la varénicline est plus fréquent (64,5 % vs 14,5 % ; p=0,001), les substituts nicotiniques sont moins utilisés (67,5 % vs 90,5 % ; p=0,001) ; le recours aux antidépresseurs (IRS) est plus fréquent en cas de BPCO (p<0,05). Le taux d’arrêt au 6e mois est moins élevé chez les patients atteints de BPCO (29,6 % vs 35,8 ; p<0,05) ; toutefois, le taux d’arrêt augmente avec le stade de la BPCO (1 : 26,9 %, 2 : 27,1 %, 3 : 32,2 %, 4 : 36 %).

Conclusion

Les consultants des centres de tabacologie sont fréquemment atteints de BPCO, le dépistage par EFR doit devenir systématique dans ces unités spécialisées. Confirmant les données de la littérature, l’identification d’une BPCO chez un fumeur est un indicateur de forte dépendance au tabac et d’une plus grande difficulté au sevrage tabagique justifiant un accompagnement renforcé [2, 1].

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 157-158 - janvier 2023 Retour au numéro
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