S'abonner

Passage de la VNI à la PPC dans une cohorte de patients ventilés au long cours : une étude cas-contrôle - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.281 
L. Mathieu 1, 2, C. Rabec 1, 2, G. Beltramo 1, 2, 3, L. Aho 4, P. Tankere 1, 2, D. Schenesse 1, 2, J. Chorvoz 1, 2, P. Bonniaud 1, 2, 3, M. Georges 1, 2, 5,
1 Service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, centre de référence des maladies pulmonaires rares de l’adulte, CHU Dijon Bourgogne, Dijon, France 
2 Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon, France 
3 Inserm LNC-UMR 1231, Dijon, France 
4 Service d’épidémiologie, CHU Dijon Bourgogne, Dijon, France 
5 Centre des sciences du goût et de l’alimentation, UMR 6265 CNRS 1234 Inra, université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) contribue fréquemment à l’hypoventilation compliquant l’insuffisance respiratoire chronique (IRC). La pression positive continue (PPC) contrôle l’hypoventilation aussi efficacement que la ventilation non-invasive (VNI) dans une population sélectionnée de patients obèses ou BPCO. Dans une étude cas-contrôle menée dans une cohorte de 394 patients ventilés à domicile suivis au CHU de Dijon entre 2015 et 2020, nous avons cherché à identifier le profil des patients éligibles à un relais VNI-PPC, les facteurs influençant le clinicien à envisager ce relais de même que ceux prédictifs de son succès.

Méthodes

Quatre-vingt-huit patients (47 hommes, âgés de 65 [56–74] ans, IMC à 34 [25–38,5] kg/m2) éligibles à un relais VNI-PPC étaient comparés à 266 contrôles. La PPC était débutée si la poly(somno)graphie réalisée après trois nuits sans VNI confirmait un SAOS sévère. On recherchait la récidive d’une hypoventilation après 1 puis 30 nuits sous PPC.

Résultats

Le passage VNI-PPC était réussi chez 58 patients (63.6 % des cas) (Fig. 1). En analyse multivariée, les facteurs influençant la décision d’un relais VNI-PPC étaient un âge (OR : 1,3 [1,01–1,06] et un IMC (OR : 1,7 [1,03–1,12]) plus élevés, l’étiologie de l’IRC (OR pour la BPCO : 20,37 [4,2–98,72], pour l’obésité : 7,31 [1,58–33,74]), les circonstances d’initiation de la VNI (OR pour l’initiation en phase aiguë : 11,64 [2,03–66,62]), une moindre aide inspiratoire (OR : 0,90 [0,73–0,92]), une PaCO2 initiale basse (OR : 0,85 [0,80–0,91]) et une faible observance (OR : 0,76 [0,64–0,90]). Le niveau d’aide inspiratoire était le seul facteur associé à la réussite du relais VNI-PPC. Parmi les patients chez lesquels le relais a échoué, pour la moitié d’entre eux (16/32), cet échec à lieu pendant les premiers 24h, le plus souvent (15/16, 93,7 %) pour la réapparition d’une hypoventilation.

Conclusions

Le passage de la VNI à la PPC au long cours est une option thérapeutique sûre pour les patients BPCO et obèses, en condition stable, porteurs d’un SAOS sévère sous-jacent.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 15 - N° 1

P. 172-173 - janvier 2023 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Le risque des infections respiratoires basses chez les internes aux urgences de CHR Hassan II d’Agadir
  • N. Boutbagha, H. Moubachir, H. Serhane
| Article suivant Article suivant
  • Télésuivi des patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA) sous ventilation non invasive (VNI) à domicile
  • S. Foulquier, K. Sedkaoui, M. Dupuis, R. Barthes, S. Laureet, S. Pontier-Marchandise