Impact du tabagisme actif sur le contrôle et l’observance de l’asthme - 12/01/23

Le tabagisme actif constitue un facteur de risque de développement de l’asthme à début tardif ainsi qu’un facteur aggravant.

Étudier la prévalence du tabagisme actif chez les asthmatiques et évaluer son impact sur le contrôle et l’observance de l’asthme en vue d’une amélioration de sa prise en charge.

Il s’agit d’une étude prospective entre janvier 2022 et août 2022 ayant intéressé 250 patients hospitalisés dans notre service pour prise en charge d’une exacerbation d’asthme ou suivis à notre consultation externe.

L’âge moyen de nos patients était 46±14 ans avec une prédominance féminine. Le tabagisme actif a été retrouvé chez 32 % des cas. La consommation tabagique moyenne en PA chez les fumeurs était de 10±6,76 avec un minimum de 1 PA et un maximum de 30 PA. Le tabagisme passif a été retrouvé chez 65 % des patients. Une nette prédominance masculine a été retrouvée chez les fumeurs. Les fumeurs faisaient plus d’exacerbations annuelles (3,6 vs 2,1). La majorité des asthmatiques fumeurs étaient sous corticothérapie inhalée associée aux bronchodilatateurs de longue durée d’action. Selon le test de contrôle de l’asthme, seulement 26,8 % des patients fumeurs avaient un asthme bien contrôlé (score ACT<15), 30,4 % avaient un asthme partiellement contrôlé (score ACT entre 15–19), alors que 42,8 % étaient non contrôlés (score ACT entre 20–25). Selon l’échelle de Morisky (MMAS-8), 30,8 % des patients fumeurs avaient une bonne observance (Morisky à 8), 26 % avaient une observance moyenne (Morisky entre 6–7), alors que 43,2 % avaient une faible observance (Morisky entre 0–5).

Ainsi, l’asthme du fumeur semble plus sévère que celui du non-fumeur avec un contrôle plus difficile, ce qui confirme le rôle primordial du sevrage tabagique dans la prise en charge de cette maladie chronique.