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Intérêt de l’échographie pulmonaire dans le diagnostic et la détection précoce du syndrome thoracique aigu chez l’enfant drépanocytaire hospitalisé pour crise vaso-occlusive : résultats intermédiaires de l’étude Echo-STA - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.039 
C. Delestrain 1, 6, M.H. Odièvre 2, C. Guitton 3, G. Thouvenin 4, L. Berdah 4, B. Prevost 4, H. El Jurdi 1, V. Gajdos 5, R. Epaud 1, 6, C. Pondarré 1, 7, C. Arnaud 1, 7, F. Madhi 1, 6,
1 Service pédiatrie, centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC), Créteil, France 
2 Service pédiatrie, AP–HP, hôpital Trousseau, Paris, France 
3 Service pédiatrie, AP–HP, hôpital Bicêtre, Paris, France 
4 Service pneumologie pédiatrique, AP–HP, hôpital Trousseau, Paris, France 
5 Service pédiatrie, AP–HP, hôpital Antoine-Béclère, Clamart, France 
6 Centre de référence des maladies respiratoires rares (RespiRare) – Site Créteil 
7 Centre de référence de la drépanocytose, Créteil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome thoracique aigu (STA) est responsable d’une morbi-mortalité élevée chez l’enfant atteint de drépanocytose. Il est défini par la combinaison de signes cliniques tels que la fièvre, les douleurs thoraciques et les signes respiratoires associés à l’apparition d’un nouvel infiltrat ou opacité à la radiographie thoracique (RT). Cette dernière peut détecter cette complication mais doit être répétée pour une détection plus précoce, ce qui expose les enfants à des radiations importantes. L’échographie pulmonaire (EP) est une modalité d’imagerie non irradiante qui peut être intéressante pour le diagnostic et la détection précoce du STA. L’objectif de cette étude était de déterminer la précision de l’EP dans la détection des lésions pulmonaires précoces évocatrices du STA chez les enfants drépanocytaires hospitalisés pour une crise vaso-occlusive (CVO), par rapport à la RT, qui est le gold standard.

Méthodes

Étude prospective multicentrique (encore en cours) menée dans 4 services pédiatriques d’Île-de-France entre le 01/04/2019 au 01/09/2021 incluant des patients drépanocytaires âgés de 1 à 18 ans hospitalisés pour une CVO. Des cliniciens experts ont effectué une EP à l’admission et durant les premiers 4 jours d’hospitalisation et l’ont comparée à la RT effectuée au 4e jour ou avant si l’enfant présentait des signes cliniques évocateurs de STA. Un score d’aération a été calculé pour chaque échographie réalisée. La précision, la sensibilité, la spécificité, les rapports de vraisemblance et la valeur prédictive positive et négative ont été calculés pour les caractéristiques de performance de l’EP, avec la RT comme imagerie de référence.

Résultats

Une EP a été réalisée chez 121 patients drépanocytaires hospitalisés pour une CVO. La prévalence du STA dans notre étude était de 16,5 % (20/121). L’âge moyen des patients STA était 9,25 ans±4,34. Trente pour cent des STA étaient de sexe féminin. Tous les patients ayant un STA avaient des consolidations sur leur EP au 4e jour d’hospitalisation et 93 % d’entre eux à l’admission j0 ou au premier jour d’hospitalisation j1. Globalement, la sensibilité de l’EP pour le diagnostic de STA était de 100 % et la spécificité était de 40 % par rapport à la RT. Un score d’aération8 et/ou une profondeur de la consolidation0,9cm avaient le meilleur compromis de sensibilité et de spécificité à j2. Alors qu’un score d’aération8 et/ou une profondeur de la consolidation0,95cm avaient le meilleur compromis de sensibilité et de spécificité à j3.

Conclusion

L’EP semble être un outil utile, précis et réalisable pour la détection précoce des STA pendant l’hospitalisation des patients drépanocytaires présentant une CVO, par rapport à la RT.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 22-23 - janvier 2023 Retour au numéro
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