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Connaissance des médecins tunisiens sur les effets respiratoires de la pollution atmosphérique - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.393 
A. Chennoufi, I. Moussa , I. Sahnoun, H. Mrassi, N. Kallel, M. Bougacha, L. Douik El Gharbi
 Service de pneumologie D, faculté de médecine de Tunis, université Tunis El Manar, hôpital Abderrahmen-Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pollution atmosphérique est un enjeu majeur de santé publique et constitue une préoccupation majeure dans le monde. Le rôle éducatif des médecins est une pierre angulaire dans la prévention de ses effets néfastes. Néanmoins, elle est rarement sujette de discussion dans les pays en voie de développement. Notre but est d’évaluer la connaissance des médecins tunisiens sur les effets respiratoires de la pollution atmosphérique.

Méthodes

Enquête descriptive transversale ayant été réalisée à l’aide d’un autoquestionnaire anonyme standardisé intitulé « Effets de la pollution atmosphérique sur l’appareil respiratoire : entre mythe et réalité », partagé sur les groupes des médecins sur les réseaux sociaux pendant 15jours. Quatre-vingt-deux médecins ont répondu au questionnaire.

Résultats

L’âge moyen des participants était de 29,6 ans avec une prédominance du sexe féminin (84,1 %). L’intérêt à la pollution atmosphérique était rapporté chez 58,5 % des médecins. Les composés organiques (32,9 %), le dioxyde de souffre (30,5 %) et les métaux lourds (26,8 %) étaient les polluants primaires les plus connus. Soixante-treize pour cent des participants rapportaient n’avoir aucune idée sur les moyens de mesure de la pollution atmosphérique. La majorité (92,7 %) des répondeurs pensaient que la pollution domestique est responsable directement de certaines maladies respiratoires. Le cancer bronchopulmonaire (57,5 %), la bronchopneumopathie chronique obstructive (57,5 %), l’asthme (57,5 %) et la toux chronique (55 %) étaient les pathologies pulmonaires spécifiques à la pollution les plus déclarées. La pollution chronique était considérée comme plus dangereuse que le pic de pollution dans 76,8 % des cas. L’augmentation du taux d’exacerbation des pathologies chroniques (90 %), du coût de recours aux soins (73 %) et d’hospitalisation (63 %) étaient les conséquences sanitaires les plus citées. Les personnes les plus sensibles à la pollution étaient : les sujets suivis pour une pathologie respiratoire chronique (84,1 %), les enfants en bas âge (79,3 %) et les sujets âgés (70,7 %). L’impact réel du réchauffement climatique était méconnu dans 27 % des cas. Trente pour cent des répondeurs pensaient que la pollution de l’environnement n’est pas assurée par un arsenal juridique en Tunisie. La majorité (85,4 %) des répondeurs déclaraient que la pollution est une priorité absolue de la santé publique. Les moyens de prévention les plus connus étaient : les compagnes de sensibilisation (86 %), la réglementation en matière de risque environnemental et sanitaire (82 %), et le rôle éducatif des médecins (67 %).

Conclusion

La connaissance des médecins sur les effets respiratoires de la pollution atmosphérique semble être insuffisante. La formation et la sensibilisation des médecins est une priorité afin de bien assurer leur rôle éducatif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 220 - janvier 2023 Retour au numéro
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