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Séquençage moléculaire (SM) à haut débit sur biopsies liquides (BL) dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) et impact sur la décision thérapeutique - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.433 
E. Gouton , A. Mogenet, E. Simon, J. Pluvy, L. Greillier, P. Tomasini
 Oncologie Multidisciplinaire et Innovations Thérapeutiques, CHU Nord, AP-HM, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Dans le CBNPC, le SM d’un panel ciblé est appliqué en routine, permettant l’accès à des thérapies adaptées au profil moléculaire (TAPM), qui sont : déjà sur le marché, accessibles dans des protocoles de recherche, ou proposées selon des données extraites d’autres types tumoraux (démarche agnostique). Un panel moléculaire plus large permettrait d’identifier des cibles plus rares, présentes dans d’autres types de cancer, ou émergeant sous la pression de traitement. L’utilisation croissante des BL favorise les analyses répétées et une meilleure représentation de l’hétérogénéité tumorale.

Méthodes

Nous présentons ici la cohorte « CBNPC » d’une étude rétrospective monocentrique pan-cancer [1]. Les patients (pts) inclus ont eu un SM sur BL par test FoundationOne Liquid CDx (F1LCDx) permettant l’analyse d’un large panel de 324 gènes [2]. L’objectif était de décrire les pts, la proportion d’altérations moléculaires actionnables (AMA), et d’évaluer l’impact des Résultats du SM sur la décision thérapeutique.

Résultats

Entre février 2019 et mars 2021, 88 pts (46%) atteints de CBNPC ont été inclus (âge médian : 63 ans (26–88) ; hommes : 52%; fumeurs 65%; ECOG 0–1 : 82% ; métastatiques : 98%; carcinome épidermoïde : 15%; lignes précédentes : 3 (0–8)). Préalablement au F1LCDx, 90% avaient déjà bénéficié d’un SM et 39% avaient une AMA connue. Chez 33%, le F1LCDx a retrouvé une AMA non connue préalablement. 26% des pts avaient déjà reçu une TAPM préalable, dont 19% pour une anomalie d’EGFR. Parmi les 83 pts (94%) avec un F1LCDx contributif, le résultat était rendu en une médiane de 14jours (7–38), et 50 pts (60%) avaient une AMA, dont 18 pts (22%) recevant une TAPM en conséquence. Les AM les plus fréquentes étaient : TP53 (55%), KRAS (16%, dont G12C 3%), CHEK2 (14%), STK11 (11%). Les AMA les plus fréquentes étaient : CHEK2 (14%), EGFR (9%), BRCA (8%), ATM (8%). La voie moléculaire la plus altérée était l’atteinte des systèmes de réparation de l’ADN (34%). On retrouvait un statut TMB-Hi chez 8% et MSI-Hi chez 1%. Parmi les pts avec AMA ayant reçu une TAPM, la décision de traitement était motivée par la RCP biologie moléculaire (44%), une AMM/ATU (44%), ou dans un essai clinique (11%). Il n’y avait pas de différence d’efficacité entre les pts avec AMA recevant une TAPM ou une thérapie non adaptée, en survie sans progression (SSP : 3.6 mois vs 5.1 mois ; p=0.81), survie globale (SG : 4.7 mois vs 7.1 mois ; p=0.99), ratio SSP2/SSP11.3 (35% vs 29%), ou taux de réponse objective (22% vs 24%).

Conclusion

Le SM sur BL par F1LCDx est faisable en routine et a permis de modifier la stratégie thérapeutique dans 20% des cas, avec un accès à des TAPM parfois « hors-AMM », chez des patients lourdement prétraités et ayant souvent déjà eu un SM préalable. Le petit effectif de notre cohorte rend les données de survie difficiles à extrapoler.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 238 - janvier 2023 Retour au numéro
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