L’intensité, la présentation clinique et l’histoire naturelle de la pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) varient en fonction de l’antigène et de l’intensité de l’exposition. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques de la PHS.
Étude descriptive rétrospective portant sur les patients chez qui le diagnostic de PHS a été posé et ayant été adressés au service de médecine du travail pour suspicion d’une origine professionnelle entre 2016 et 2022.
Chez 59 patients atteints de pneumopathie interstitielle diffuse le diagnostic de PHS a été porté chez 10 patients dont six de sexe masculin. L’âge moyen était de 42±17.7 [23–84]. Neuf patients n’avaient pas d’antécédents respiratoires. Les secteurs d’activité étaient essentiellement la fabrication de prothèses dentaires (6/10), la fabrication de peinture (1/10), la fabrication de canalisations (1/10), la confection de sièges de voitures (1/10) et l’agriculture. La durée d’exposition moyenne était de 19±10.7 ans [1–28]. Les premiers symptômes étaient dominés par la dyspnée 9/10, la toux 8/10, l’amaigrissement 8/10, la fièvre 4/10 et une asthénie 4/10. D’autres données étaient retrouvées comme les épisodes pseudo-grippaux 5/10, une anorexie 3/10, la dyspnée de repos 2/10 et l’expectoration 1/10.
La PHS est une maladie très parlante sur le plan clinique avec un délai d’apparition plus ou moins précoce par rapport à l’exposition. Les PHS liées à l’inhalation de monomères de résines étaient les plus fréquentes dans notre série.
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Publié par Elsevier Masson SAS.