Les pneumopathies infiltrantes diffuses constituent un groupe d’affections très hétérogènes et complexes, de causes variées qui diffèrent en fonction du sexe.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur patients de sexe masculin suivis pour PID sur une période allant de janvier 2020 à juillet 2022.Le but de notre travail est de déterminer le profil clinique, étiologique et évolutif des PID chez l’homme.
Notre population comporte 34 hommes dont l’âge moyen est 64,8 ans. Le tabagisme était présent dans 82% des cas avec un tabagisme de 43 PA. La moitié des patients étaient sans antécédents. Le délai de consultation était de 8 mois. La symptomatologie a été dominée par: dyspnée d’effort (100 % des cas), toux sèche (65 % des cas) et des signes extra-respiratoires (12 % des cas). La moitié des patients avaient un hippocratisme digital à l’examen physique avec des râles crépitants à l’auscultation pulmonaire dans 73,5 % des cas. La TDM thoracique a montré: un aspect en rayon de miel et DDB par traction dans 71 % des cas, épaississement septal(47 % des cas), micronodules (23 % des cas), réticulations(44 % des cas) et la présence d’un gradient apico basal dans 59 % des patients. La fibroscopie bronchique a été faite dans 43% des cas montrant un aspect inflammatoire dans 40% des cas. Le bilan n’était positif que dans 6% des patients. Le diagnostic étiologique retenu : FPI (fibrose pulmonaire idiopathique (18 patients), sarcoidose médiastino-pulmonaire (2 patients), sclérodermie(1patient), PINS (1patient) et 7 patients n’avaient pas de diagnostic. La corticothérapie a été prescrite chez 44 % des patients, des immunosuppresseurs chez 8% des patients et 4 patients ont bénéficié de nintédanib. L’oxygénothérapie a été indiqué chez 29% des cas. L’évolution a été marquée une stabilité dans 56 % des patients avec survenue d’exacerbations dans 67 % des cas et le décès dans 20 % des cas. La survie globale était de 45 mois et la survie sans progression était de 40 mois.
Nous rapportons dans ce travail les particularités des PID chez l’homme dont les étiologies restent dominées par la FPI et le pronostic reste réservé.
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Publié par Elsevier Masson SAS.