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Facteurs prédictifs de forme grave de sarcoïdose - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.477 
R. Jebali , S. Ben Saad, A. Ben Mansour, A. Slim, O. Kahloul, H. Daghfous, F. Tritar
 Hôpital Abderrahmen Mami, service de pneumologie pavillon C, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La sarcoïdose est une affection bénigne dans plus de 50 % des cas. Cependant, elle peut être grave lorsque cette granulomatose atteint certains organes nobles ou évolue vers la une fibrose pulmonaire. Notre but est de déterminer les facteurs prédictifs de forme grave de sarcoïdose.

Méthodes

Étude rétrospective multicentrique comparative menée entre 2000 et 2021 ayant inclus tous les patients ayant une sarcoïdose, hospitalisés aux 7 services de pneumologie de l’hôpital Abderrahman MAMI de l’Ariana. Les éléments de gravité de la sarcoïdose retenus étaient: une hypertension artérielle pulmonaire, insuffisance respiratoire chronique, fibrose, localisation cardiaque et/ou neurologique et/ou rénale associée, déficit ventilatoire obstructif, greffe aspergillaire, résistance et/ou dépendance aux corticoïdes, chronicité (évolution supérieure à 2 ans). Deux groupes de patients ont été formés : (G1) : 92 patients ayant une forme grave (ayant au moins un facteur de gravité) et (G2) : 122 patients ayant une forme non grave.

Résultats

Les patients du G1 étaient plus âgés avec un âge moyen égal à 52 ans vs 49 ans dans le G2 (p=0,01). Une nette prédominance féminine était retrouvée dans les deux groupes (0,39 vs 0,29). Des antécédents familiaux de sarcoïdose était plus retrouvés dans le G1 (p=0,04). Le délai de consultation moyen était plus long dans le G1 (10,6jours vs 5,8jours ; p=0,002). L’asthme était plus noté dans le G1 (8,7 % vs 2,4 % ; p=0,04). La dyspnée d’effort principalement stade 2 m MRC était plus rapportée chez les patients du G1 (p<0,001) ainsi que les douleurs thoraciques (p=0,01), l’asthénie (p<0,001), l’anorexie (p=0,04) et les sueurs nocturnes (p=0,02). Un hippocratisme digital était plus retrouvé dans le G1 (p=0,002) ainsi que des râles crépitants (p<0,001) et sibilants (p<0,001) à l’auscultation pulmonaire. Un aspect d’éperons élargis à la fibroscopie bronchique (p=0,04) ainsi qu’une neutrophilie au lavage bronchoalvéolaire (p=0,02) était plus retrouvés dans le G1. Les lésions radiologiques étaient plus étendues dans le G1 (p=0,01). Le scanner thoracique a montré plus de réticulations (p=0<0,001), de condensations (p<0,001) et d’épaississement des septas (p<0,001) dans le G1. Le taux de plaquette moyen était plus bas dans le G1 (p=0,02). Une désaturation au test de marche de 6minutes était plus retrouvées dans le G1 (p<0,001) ainsi qu’un déficit ventilatoire restrictif (p<0,001) à la pléthysmographie et un déficit ventilatoire obstructif à la spirométrie (p<0,001).

Les facteurs prédictifs de forme grave identifiés à l’étude multivariée étaient : dyspnée d’effort (OR=4,66 [1,902–11,436] ; p=0,001), râles crépitants (OR=1,8 [1,088–2,984] ; p=0,02) et des réticulations (OR=13,1 [2,004–86,228 ; p=0,007).

Conclusion

La présence de ses facteurs impose une prise en charge régulière de ses patients et un suivi plus étroit afin d’optimiser le pronostic de la maladie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 258 - janvier 2023 Retour au numéro
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