S'abonner

Les aspects étiologiques et thérapeutiques des pleurésies purulentes - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.479 
N. Ait Mouddene , S. Moumni, H. Arfaoui, H. Jabri, W. El Khattabi, H. Afif
 Service de maladie respiratoire, hôpital 20 Août 1953, Casablanca, Maroc 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

La pleurésie purulente (PP) est une urgence diagnostique et thérapeutique qui constitue un motif de consultation et de consommation d’antibiotique fréquent. À travers une étude rétrospective réalisée au sein de notre service de pneumologie à l’hôpital 20 Août 1953, nous avons colligé 151 cas de pleurésies purulentes entre septembre 2010 et juillet 2022. L’objectif de cette étude est de décrire l’aspect diagnostic, étiologique et thérapeutique des pleurésies purulentes. La moyenne d’âge est de 55 ans (ET=16 ans). Presque les deux tiers des cas sont de sexe masculin (70,8 %). Comme pathologie associé à la pleurésie, le diabète est à leur tête dans 17 % des cas, suivi par la néoplasie (lymphome, sarcome, cancer mammaire invasif et cancer du cavum) dans 5 % et finalement l’insuffisance rénale chronique dans 2,6 % des cas. La symptomatologie est dominée par la douleur thoracique associée à la dyspnée (83 %) suivi par la fièvre. La ponction pleurale a ramené un liquide franchement purulent dans 76,8 % des cas. L’examen clinique et endobronchqiue ont révélé la présence d’un foyer septique à distance cutané dans 12,5 % des cas, d’une pneumopathie sous-jacente dans 31,7 des cas et un obstacle endobronchique dans 8,6 % des cas. Le germe en cause est isolé dans 40 cas (26,4 %), représenté par le pneumocoque dans 18 des cas, le streptocoque dans 11 des cas, les BGN dans 4 cas, le pseudomonas aeruginosa 3 cas et le bacille de Koch (4 cas). Le staphylocoque méticillino-résistant est noté chez un seul cas. La cytologie du liquide pleural a objectivé la prédominance des polynucléaires neutrophiles dans 98,6 % des cas. Par ailleurs, la recherche du germe est non contributive dans 111 cas (73,5 % des cas). Tous nos patients avaient bénéficié de Bi antibiothérapie, drainage thoracique et/ou ponctions évacuatrices et kinésithérapie respiratoire. Les étiologies étaient dominées par les germes Cocci Gram positifs dans 75 % des cas tandis que la tuberculeuse pleurale représente juste 10% des cas où le germe a été isolé. L’évolution est favorable seulement dans 37,7 % des cas avec guérison totale, et défavorable dans 57,6 % des cas sous forme de récidives et séquelles pleurales: cloisons et brides. Par ailleurs, nous avons déploré 4,6 % des cas, décédés suite à des complications liées à leurs tares. L’évolution des PP est souvent favorable à condition que la prise en charge soit précoce et adéquate basé sur une antibiothérapie ciblée, le drainage thoracique et/ou ponctions évacuatrices.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 15 - N° 1

P. 258-259 - janvier 2023 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Localisations pleurales des hémopathies malignes
  • C. Rachid, M. El Mouden, L. Amro
| Article suivant Article suivant
  • Relation entre la survenue du pneumothorax spontané et la pression atmosphérique
  • M. Hindi, S. Bounhar, L. Chakib, L. Amro