Les séquelles radiologiques post-tuberculose constituent l’une des principales complications de la tuberculose pulmonaire (TBP) entraînant une atteinte de la qualité de vie des patients avec un retentissement fonctionnel respiratoire.
Il s’agissait d’une étude rétrospective comparative incluant 140 patients hospitalisés pour TBP pris en charge durant la période entre 2013 et 2019 réalisée au service de pneumologie de l’hôpital la Rabta. Deux groupes ont été définis groupe 1 (G1) : patients qui ont gardé des séquelles radiologiques après une TBP (n=49) ; groupe 2 (G2) : patients qui n’ont pas gardé de séquelles radiologiques (n=91). Le but de notre travail est d’étudier les facteurs prédictifs de survenue de séquelles radiologiques après une tuberculose pulmonaire.
Cent quarante patients tuberculeux ont été colligés. L’âge moyen était de 47,77±17 ans et allait de 17 ans à 95 ans avec un sex-ratio à 3,82. La fréquence des séquelles pulmonaires radiologiques post-tuberculose était de 35 %. Les séquelles radiologiques dans le G1 étaient essentiellement : des opacités rétractiles (37,8 %), des images excavées (25,7 %), des dilatations des bronches (18,5 %), épaississement pleural (11 %) et des hyperclartés (7 %). Comparativement au G2, les patients de G1 étaient plus jeunes (33 ans versus 42 ans ; p=0,02). Les comorbidités étaient plus fréquemment retrouvées dans le G1 (72 % versus 46 % avec p=0,032). Le délai de consultation était plus long (64±35jours versus 41±32jours, p=0,027). Le tabagisme, l’incarcération, l’alcoolisme étaient plus observés chez les patients du G1 (94 % versus 80 %, 56 % versus 41 %, 59 % versus 36 %). Un syndrome inflammatoire biologique plus important était observé (75 % versus 65 % ; p=0,03) et une atteinte radiologique bilatérale plus fréquente (47 % versus 23 % ; p=0,006) au moment du diagnostic de la tuberculose pulmonaire étaient observé chez les patients de G1. Une mauvaise observance thérapeutique était plus fréquemment retrouvée dans le G1 (37 % versus 21 % avec p=0,02).
L’âge jeune, les comorbidités, le délai de consultation, le tabagisme, les facteurs de risques, l’intensité du syndrome inflammatoire biologique, l’étendu des lésions au moment du diagnostic de la tuberculose et la mauvaise observance thérapeutiques semblent être des facteurs de risque des séquelles pulmonaires radiologiques post-tuberculose.
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Publié par Elsevier Masson SAS.