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Facteurs prédictifs du retard de négativation dans la tuberculose pulmonaire - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.513 
S. Essebaa , A. Slim, A. Ben Mansour, K. Darragi, O. Kahloul, H. Daghfous, S. Ben Saad, F. Tritar
 Université de Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, hôpital Abderrahmane Mami, service de pneumo-allergologie « C », Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose pulmonaire constitue un problème de santé publique. Le retard de négativation des bacilloscopies est responsable d’une prolongation de la période de contage et peut avoir un retentissement sur l’évolution de la maladie.

Objectif

Déterminer les facteurs prédictifs du retard de négativation des bacilloscopies dans la tuberculose pulmonaire.

Méthodes

Étude rétrospective comparative réalisée au service de pneumologie C de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, ayant inclus les patients hospitalisés pour tuberculose pulmonaire confirmée et traitée entre 2011 et 2021. Le retard de négativation a été défini par la présence de bacilles à l’examen direct et à la culture dans les expectorations après 2 mois de traitement antituberculeux. Les patients ont été scindés en 2 groupes : groupe 1 (G1) représentant les patients avec un retard de négativation et le groupe 2 (G2) les patients sans retard de négativation.

Résultats

Cinq cent trois patients ont été inclus : 34,8 % étaient du G1 (n=175) et 65,2 % étaient du G2 (n=328). Une prédominance masculine a été notée dans les deux groupes. Aucune différence significative n’a été notée en ce qui concerne l’âge et les conditions socioéconomiques entre les deux groupes. Le tabagisme (G1 : 66,3 % ; G2 : 56,1 % ; p=0,02) et l’intoxication tabagique moyenne (G1 : 29,69 PA contre G2 : 21,75 PA ; p=0,006) étaient significativement plus importants dans le G1 que dans le G2. Sur le plan clinique, les sueurs nocturnes (G1 : 56,6 % ; G2 : 47,3 % ; p=0,04) et les hémoptysies (G1 : 52 % ; G2 : 38,4 % ; p=0,003) étaient significativement plus rapportées dans le G1 que dans le G2. Sur le plan radiologique, les infiltrats (G1 : 64,6 % ; G2 : 53,5 % ; p=0,04) et les nodules (G1 : 76,3 % ; G2 : 59 % ; p=0,001) étaient plus retrouvés dans le G1 que dans le G2. L’atteinte pulmonaire bilatérale était de 49,7 % dans le G1 et de 37,6 % dans le G2 (p=0,009). Sur le plan biologique, le taux de lymphocytes était plus bas dans le G1 que dans le G2 (G1 : 1168/mm3 ; G2 : 1644/mm3 ; p<0,05). L’observance du traitement et la tolérance clinique et biologique du traitement antituberculeux étaient comparables entre les deux groupes.

Conclusion

Le retard de négativation est observé chez le tiers des patients hospitalisés pour une tuberculose pulmonaire. Il est associé à l’intensité du tabagisme et à l’étendue des lésions pulmonaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 272 - janvier 2023 Retour au numéro
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