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Effets cliniquement pertinents du mépolizumab et du benralizumab dans l’asthme associé à une EGPA - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.533 
C. Desaintjean 1, , M. Nasser 1, K. Ahmad 1, J. Traclet 1, S. Turquier 2, J.C. Glérant 2, S. Mainbourg 3, A. Hot 4, G. Devouassoux 5, V. Cottin 1
1 Service de pneumologie, centre de référence des maladies pulmonaires rares, hôpital Louis-Pradel, Lyon, France 
2 Service d’explorations fonctionnelles respiratoires, hôpital Louis-Pradel, Lyon, France 
3 Service de médecine interne et de pathologie vasculaire, hôpital Lyon Sud, France 
4 Service de médecine interne, hôpital Édouard-Herriot, Lyon, France 
5 Service de pneumologie, hôpital de la Croix Rousse, Lyon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’asthme associé à la granulomatose éosinophilique avec polyangéite (EGPA) est souvent sévère et corticodépendant, à l’origine d’une morbidité non négligeable. Le mépolizumab et le benralizumab sont des anticorps monoclonaux humanisés ciblant respectivement l’interleukine 5 (IL-5) et son récepteur, qui ont démontré leur efficacité dans l’épargne cortisonique chez les patients ayant une EGPA récidivante ou réfractaire [1].

Méthodes

Notre objectif était d’évaluer en conditions de « vie réelle » l’efficacité et la tolérance du mépolizumab et du benralizumab prescrits pour un asthme sévère chez des patients suivis pour une EGPA. Il s’agit d’une analyse rétrospective des patients atteints d’EGPA avec asthme persistant, qui ont reçu du mépolizumab 100 ou 300mg toutes les 4 semaines ou du benralizumab 30mg toutes les 8 semaines, associés à une corticothérapie orale. Le suivi tous les 6 ± 3 mois comportait une évaluation des manifestations cliniques, des explorations fonctionnelles respiratoires ainsi que des marqueurs biologiques. Le critère de jugement principal était la proportion de patients, à 12 mois, recevant une corticothérapie orale quotidienne à la posologie de 4mg ou moins de prednisone.

Résultats

Vingt-six patients ont été inclus. Après 12 mois de traitement par mépolizumab ou benralizumab, 36 % des patients ont atteint le critère de jugement principal et recevaient moins de 4mg de prednisone par jour. La posologie médiane de prednisone avait significativement diminué, de 10mg par jour à l’instauration du traitement, à 9mg à 6 mois, et à 5mg à 12 mois (p<0,01). À 12 mois de suivi, 23 % des patients ont pu être sevrés de la corticothérapie orale tandis qu’une augmentation ou aucun changement de dose étaient observés chez 27 % des patients. Le taux médian de polynucléaires éosinophiles sanguins a significativement diminué, passant de 365 cellules/mm3 à 55 cellules/mm3 puis 70 cellules/mm3, respectivement à 6 et 12 mois. Aucun changement significatif n’a été observé concernant le VEMS. Après 12 mois de traitement, 14 % des patients avaient eu en moyenne 1 exacerbation d’asthme sévère tous les six mois, contre 52 % des patients avant biothérapie. La tolérance était bonne.

Conclusion

Le mépolizumab et le benralizumab ont un effet épargneur cortisonique significatif et un effet général positif sur l’asthme post-EGPA, sans toutefois améliorer le VEMS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 41 - janvier 2023 Retour au numéro
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