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Auto-anticorps neutralisant les interférons de type I et fibrose pulmonaire idiopathique - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.538 
Q. Philippot 1, 2, P. Bastard 1, 2, 3, A. Puel 1, 2, 3, J.C. Casanova 1, 2, 3, 4, 5, A. Cobat 1, 2, 3, C. Laouénan 6, 7, C. Tardivon 6, 7, B. Crestani 8, R. Borie 8, 9,
1 Inserm U1163, Laboratory of Human Genetics of Infectious Diseases, Necker Branch, Necker Hospital for Sick Children, Paris, France 
2 Imagine Institute, University of Paris, Paris, France 
3 Saint-Giles Laboratory of Human Genetics of Infectious Diseases, Rockefeller Branch, Rockefeller University, New York, NY, États-Unis 
4 Department of Pediatrics, Necker Hospital for Sick Children, Paris, France 
5 Howard-Hughes Medical Institute, New York, NY, États-Unis 
6 Inserm, IAME, université Paris Cité, université Sorbonne Paris Nord, Paris 
7 Département d′épidémiologie biostatistiques et recherche clinique, hôpital Bichat, AP–HP, Paris, France 
8 Service de pneumologie A, hôpital Bichat, AP–HP, Paris, France 
9 Inserm, PHERE, université Paris Cité, 75018 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’association d’auto-anticorps (Ac) neutralisant les interférons de type 1 (IFN) avec la sévérité de la COVID-19 et l’implication de la voie de l’IFN dans la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) suggèrent que ces Ac pourraient être associés à la FPI. Nous avons émis l’hypothèse que les Ac anti-IFN de type I pourraient être impliqués dans la physiopathologie et influencer l’évolution de la FPI.

Méthodes

Nous avons recherché la présence d’Ac neutralisant les IFN-α2, ω et β dans le plasma de 247 patients consécutifs atteints de FPI collectés prospectivement de 2010 à 2019 dans notre centre.

Résultats

À l’inclusion, l’âge moyen des patients était de 71±9 ans, avec une majorité d’hommes (79 %), la capacité vitale forcée moyenne était de 80±23 % et la capacité de diffusion du monoxyde de carbone de 47 ± 17 % des valeurs prédites. La survie moyenne était de 63 mois. Seuls trois patients présentaient des Ac neutralisants les IFNs de type I. La prévalence de ces auto-anticorps ne différait pas de celle de la population générale ajustée sur l’âge et le sexe (Tableau 1). Le premier patient était un homme de 62 ans au moment du diagnostic de FPI de gravité légère. Il était encore en vie cinq ans après l’inclusion et n’a pas présenté de COVID-19 symptomatique, d’exacerbation aiguë ou d’infection sévère symptomatique lors de son suivi. Le deuxième patient était un homme de 63 ans au moment du diagnostic de FPI sévère. Il est décédé après 11 mois d’insuffisance respiratoire sans aucune infection documentée. Le troisième patient était un homme de 76 ans au moment du diagnostic de FPI de gravité légère, en décembre 2014. Il a présenté une infection COVID-19 grave en décembre 2020 (50 % du volume pulmonaire). Il a reçu un traitement par oxygénothérapie à haut débit et dexaméthasone pour dix jours permettant un retour à domicile. Il a ensuite présenté une infection pulmonaire à Mycobacterium bovis et une progression de la fibrose pulmonaire. Il est décédé en mars 2022 d’insuffisance respiratoire.

Conclusion

Cette étude ne suggère aucune association entre FPI et Ac anti-IFNs de type I, qu’elle soit positive ou négative. La présence de ces Ac chez trois patients de notre cohorte n’était associée à aucune caractéristique particulière au moment du diagnostic ou du suivi.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 43-44 - janvier 2023 Retour au numéro
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