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Rentabilité diagnostique des ponctions transthoraciques échoguidées de lésions pulmonaires à contact pleural - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.549 
M. Muchembled, X. Dhalluin, F. Wallyn, A. Reguig, A. Roboubi, C. Fournier
 Service d’endoscopie respiratoire, institut Cœur Poumon, CHU de Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La ponction transthoracique (PTT) échoguidée permet d’obtenir le diagnostic de lésions pulmonaires périphériques ou médiastinales à contact pleural, mais cette technique reste sous-utilisée malgré son ancienneté [1]. De même que la ponction sous scanner, les nouvelles techniques bronchoscopiques comme la mini-sonde ou les cryobiopsies permettent également d’obtenir un diagnostic dans ce type de lésions. Néanmoins, ces techniques présentent des coûts financiers importants, notamment en consommables (kit de minisonde, cryosonde à usage unique) ou en termes d’immobilisation du scanner thoracique. Dans ce contexte, la PTT échoguidée représente une alternative intéressante à ces techniques.

Méthodes

Les données des PTT échoguidées ont été recueillies prospectivement de mai 2016 à août 2022. Les repérages étaient réalisés soit avec une sonde d’échographie portable hybride sans fil C5PL (LSO Medical), soit avec un échographe Samsung HS40. Les aiguilles à ponction utilisées étaient des Temno évolution (18 G × 15cm/17 G × 10cm, Merit medical). Les ponctions ont été réalisées sans guidage en temps réel de l’aiguille après repérage échographique initial évaluant la profondeur de ponction.

Résultats

Vingt-deux patients âgés de 44 à 86 ans ont eu une PTT. Le diagnostic a été confirmé chez 19 patients, avec une sensibilité de 86 % : 7 adénocarcinomes d’origine pulmonaire, 4 carcinomes épidermoïdes, 1 carcinome indifférencié non à petites cellules, 2 carcinomes neuroendocrines à petites cellules, 1 carcinome rénal et 1 lésion secondaire de mélanome et 3 pathologies non néoplasiques (2 pneumopathies organisées et 1 lipome). Chez les 3 patients sans diagnostic, 2 néoplasies ont été prouvées en PTT sous scanner et une infection de type mucormycose par biopsie chirurgicale. Deux pneumothorax partiels sans nécessité de drainage survenaient chez 2 patients avec évolution favorable. Aucune autre complication n’était rapportée.

Conclusion

La PTT échoguidée a permis d’obtenir un diagnostic dans 86 % des cas. Elle doit donc être envisagée comme une alternative aux autres techniques utilisées actuellement dans le diagnostic anatomopathologique des masses pulmonaires périphériques dès lors qu’un contact pleural existe.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 49-50 - janvier 2023 Retour au numéro
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