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Traitement par radiothérapie stéréotaxique (SBRT) des cancers bronchiques de stade précoce chez des patients atteints de pneumopathie interstitielle : série de cas monocentrique - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.008 
J. Pluvy 1, , A. Zacariotto 2, P. Habert 3, 5, 6, 7, J. Bermudez 4, 5, A. Mogenet 1, 5, J.Y. Gaubert 3, 5, P. Tomasini 1, 5, 8, 9, 10, L. Padovani 2, L. Greillier 1, 5, 8, 9, 10
1 Service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille (AP–HM), hôpital Nord, Marseille 
2 Service de radiothérapie, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille (AP–HM), Marseille 
3 Service de radiologie, hôpital Nord, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille (AP–HM), Marseille 
4 Service de pneumologie et transplantation pulmonaire, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille (AP–HM), hôpital Nord, Marseille 
5 Aix-Marseille université 
6 LIIE, Marseille, France 
7 CERIMED, Marseille, France 
8 Centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM), Marseille, France 
9 Inserm UMR1068, Marseille, France 
10 CNRS UMR7258, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer bronchique (CB) de stade précoce peut être diagnostiqué au cours de l’évolution d’une pneumopathie interstitielle diffuse (PID). La fonction respiratoire et les fragilités des patients présentant une association d’un CB et une PID (CA-PID) entraînent une prise en charge non conforme aux standards et impactent négativement la survie [1]. La radiothérapie conformationnelle est contre-indiquée chez les patients atteints de CA-PID du fait d’un risque élevé de pneumopathie radique potentiellement sévères. La radiothérapie stéréotaxique (SBRT) permet d’épargner du tissu pulmonaire et est recommandée chez les patients atteints de CB localisés non opérables pour des raisons fonctionnelles ou des fragilités. Les données sur les effets de la SBRT dans la population CA-PID sont limitées. Malgré ces risques le sondage international DIAMORFOSIS identifie la SBRT comme le choix privilégié par 54 % des pneumologues de cette étude chez les patients CA-PID avec une PID sévère (DLCO<35 % et CVF<50 %) [2].

Méthodes

Nous avons identifié rétrospectivement les patients atteints de CA-PID pris en charge par SBRT entre avril 2015 et décembre 2021 au sein de notre centre à l’aide des codes diagnostiques (ICD-10). Les données démographiques, cliniques et de radiothérapie ont été collectées mais aussi des données plus spécifiques à l’ILD: pattern initial, évolution scanographique après SBRT. La survenue d’un décès ou d’un évènement indésirable respiratoire (rAE) de grade III ou IV étaient le critère de jugement principal.

Résultats

Au sein d’une cohorte de 38 patients CA-PID : 19 patients de stade localisé ont été identifiés sur 6 ans. Neuf patients CA-PID ont été traités par SBRT dont 6 hommes avec un âge médian de 71 ans, 8 fumeurs ou anciens fumeurs avec différents patterns radiologiques (4 PIC, 2 PINS,1 Bérylliose, 2 PO). Quatre patients n’avaient pas de preuve histologique du cancer. Après la SBRT 5 patients ont présenté un rAE de grade I-II, aucun patient n’a présenté de rAE de grade III-IV. Deux patients sont décédés dans les 6 mois de la SBRT. Le suivi radiologique a montré l’apparition d’une pneumopathie radique chez 5 patients et l’aggravation de l’ILD chez 6 patients. La survie médiane était de 17,4 mois et la survie sans maladie de 13,5 mois.

Conclusion

Cette série exploratoire permet de décrire des patients CA-PID au stade localisé et leur évolution radiologique après une SBRT de sauvetage avec la survenue d’évènement respiratoire chez la majorité des patients. La SBRT reste une contre-indication pour cette population et des études rétrospectives de plus grande ampleur permettraient d’identifier des facteurs de risque.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 5 - janvier 2023 Retour au numéro
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