L’allergie constitue un réel problème de santé publique et concernera près de 50 % de la population mondiale, adultes et enfants confondus, d’ici 2050 d’après l’OMS. Nonobstant les nombreux progrès effectués, en Côte d’Ivoire, les données concernant la sensibilisation allergénique sont lacunaires. La présence des données sur la sensibilisation allergénique permet une meilleure prise en charge des maladies allergiques, d’où le but de notre travail qui a été de décrire le profil allergénique des patients reçus en consultation dans l’unité d’immuno-allergologie du CHU de Cocody.
Étude rétrospective à visée descriptive et analytique menée dans l’unité d’immuno-allergologie du CHU de Cocody et qui a concerné les patients reçus en consultation d’allergologie de 2013 à 2021. Le prick-test à la batterie standard européenne a été utilisé (extraits allergéniques standardisés : Réf. Lot 9710322). L’interprétation a été faite en comparant la taille de la papule à celle du témoin positif ou du témoin négatif.
Au total, 60 patients ont été inclus dans l’étude. Les patients de sexe féminin représentaient 78,30 % de la population d’étude. La moyenne d’âge était de 31,91±17,86 ans. L’atopie personnelle a été retrouvée chez 96,67 % des patients, et les formes les plus fréquentes ont été : la conjonctivite allergique (73,33 %), la rhinite allergique (71,67 %), l’asthme (70,00 %). Les manifestations cutanées constituaient le premier motif de consultation (88,33 %). Les facteurs déclenchants les plus fréquents ont été les pneumallergènes (66,67 %). Le prick-test est revenu positif dans 96,67 % des cas. Le profil de sensibilisation dans notre étude était acariens – blattes – moisissures (Blomia tropicalis 44,82 % – Blatella germanica – 36,20 % – Penicillium mix 27,58 %). Les patients ont été poly-sensibilisés dans 53,33 %.
Les résultats observés au cours de cette étude rétrospective montrent l’importance chez nos malades de la sensibilisation aux pneumallergènes, particulièrement à B. tropicalis. Ces résultats sont d’une grande importance dans la mesure où les acariens constituent la composante principale de la poussière domestique. En outre, plus de la moitié de nos patients sont apparus poly-sensibilisés. Le contrôle de la maladie allergique passe donc par un contrôle de l’environnement.
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Publié par Elsevier Masson SAS.