La localisation pulmonaire est la plus fréquente des kystes hydatiques chez l’enfant. Elle est caractérisée par une évolution lente et silencieuse rendant le diagnostic tardif. Notre objectif a été d’étudier les moyens et les résultats de la chirurgie des kystes hydatiques du poumon (KHP) chez l’enfant.
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, menée auprès des patients d’âge inférieur à 18 ans opérés pour KHP au sein du service de chirurgie thoracique, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana entre les années 2012 et 2021.
On a colligé 80 patients dont l’âge moyen est de 13 ans (2–17 ans) avec un sex-ratio à 2,7. Le motif de consultation était la douleur thoracique chez 62 patients, la dyspnée dans 9 cas et le KHP a été de découverte fortuite chez 9 cas. Les KHP ont été unilatéraux dans 78 cas : 48 cas à droite et 30 cas à gauche. La taille moyenne des kystes a été de 6cm±2,3 (2–14cm). Vingt-sept patients ont été opérés par thoracotomie postérolatérale, 26 par thoracotomie latérale et une video-assisted thoracoscopy (VATS) a été la voie d’abord chez 27 patients. Une kystectomie ou périkystectomie avec capitonnage de la cavité résiduelle ont été pratiquées chez 69 patients et 11 patients ont eu une résection parenchymateuse. Les suites opératoires étaient simples chez 77 patients avec une durée moyenne de drainage en postopératoire de 3,4 jours±1,14 (2–5 jours). Deux cas se sont compliqués d’un bullage prolongé et un patient a présenté une fistule bronchopleurale en postopératoire.
La chirurgie reste le seul moyen thérapeutique des kystes hydatiques pulmonaires. Parfois, un geste de résection pulmonaire s’impose devant la taille du kyste et l’atteinte inflammatoire parenchymateuse. La VATS est la voie d’abord optée devant les KHP bilatéraux ou de petite taille et périphériques.
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Publié par Elsevier Masson SAS.