L’évolution des kystes hydatiques pulmonaires (KHP) est souvent insidieuse. D’où, ils sont souvent découverts au stade de complications influençant ainsi la qualité du traitement chirurgical. Notre objectif a été d’étudier les éléments de prise en charge et les résultats de la chirurgie des KHP compliqués.
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, menée auprès des patients opérés pour KHP compliqués au sein du service de chirurgie thoracique, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana entre les années 2017 et 2021.
Nous avons colligé 228 patients dans notre étude avec un âge moyen de 35 ans et un sex-ratio à 1,3. Le signe révélateur a été l’hémoptysie dans 114 cas (50 %). Une vomique hydatique a été notée chez 46 patients (20 %). La médiane de prise en charge a été de 2 mois. Le KHP siégeait au LID dans 100 cas (43,9 %). La taille moyenne des kystes a été de 51mm. L’aspect radiologique le plus fréquent était la présence d’une image de niveau hydro-aérique horizontal (40 %). Un épanchement pleural a été objectivé chez 30 patients (13,15 %). Quarante patients (17,54 %) avaient une 2e localisation (hépatique ou rénale). Le traitement du kyste a consisté à une kystectomie chez 137 patients (60 %), périkystectomie chez 83 patients (36,4 %) alors que 8 patients (3,6 %) ont eu une résection réglée. Les suites opératoires étaient simples chez 185 patients (81,14 %). Des fuites aériennes prolongées ont été la complication la plus fréquente (41,9 %). Une complication infectieuse a été notée chez 6 patients (13,9 %). La mortalité a été nulle et une seule récidive a été notée au poumon controlatéral.
Le processus inflammatoire associé peut rendre la chirurgie des KHP compliqués délicate. Certes, la mortalité est faible mais la morbidité reste importante, d’où l’importance du diagnostic et de prise en charge précoces.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2022
Publié par Elsevier Masson SAS.