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Corrélation entre les pics de pollutions et les exacerbations d’asthme de l’adulte au service de pneumologie du CHU de Saint-Louis de 2016 à 2019 - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.016 
S. Niang 1, , O.R. Thiam 1, M.F. Cissé 2, F.B.R. Mbaye 2, K.H. Thiam 2, Y. Dia 2, N.O. Touré 2, E.M. Ndiaye 3, A. Diatta 4
1 UFR santé université Gaston-Berger, service de pneumologie, CHR Saint-Louis 
2 Service de pneumologie, CHNU Fann, Dakar 
3 UFR santé, université IBA DER, Thiam Thiès 
4 UFR santé, université Assane Seck, Ziguinchor 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’asthme est une maladie multifactorielle, résultant d’interactions complexes entre des facteurs environnementaux, comportementaux et génétiques. Saint Louis est une ville moyennement peuplée avec peu d’industries polluantes mais pourrait connaitre une modification de ses facteurs environnementaux dans quelques années avec la découverte du pétrole et du gaz sur ses cotes. Ainsi notre objectif est de rechercher une corrélation entre les niveaux de concentration des différents polluants et les exacerbations d’asthme reçu au service de pneumologie du CHU de Saint-Louis de 2016 à 2019.

Méthodes

C’est une étude rétrospective, descriptive et analytique menée de janvier 2016 à décembre 2019 portant sur les exacerbations d’asthme reçu au service de pneumologie du Centre Hospitalier Régional de Saint-Louis corrélée aux niveaux de pollution atmosphérique mesuré par l’équipe JEAI-CLISAS à Saint-Louis.

Résultats

L’étude avait inclus 1223 cas d’exacerbation d’asthme de 2016 à 2019, l’année 2019 était la plus représentée soit 41,4 % suivie de 2018 (36,8 %); 2016 (35,2 %) et 2017 (34,6 %). La population étudiée était relativement jeune avec un âge moyen de 38 ans et à prédominance féminin avec un sex ratio de 0,82. L’asthme était associé à une rhinite allergique à 38 % (n=464) et 67 % (n=816) des asthmatiques présentaient un antécédent d’asthme familial. La majorité des exacerbations d’asthme sont enregistrées au mois mai à aout avec souvent quelques pics au mois de février et octobre. Les exacerbations d’asthme étaient corrélées au niveau de variation de l’humidité ; SO2 et O3 contrairement aux NO2 ; PM10 ; PM2,5 et PM1 dont les niveaux de variations journalières étaient inférieurs aux normes établis par l’État du Sénégal.

Conclusion

La pollution atmosphérique est permanente avec des pics pendant la saison sèche. Elle a un impact néfaste sur la survenue de l’exacerbation aiguë d’asthme. Ce qui justifie la nécessité de politiques multisectorielles aux différentes échelles de décision des ressources extractives et leur impact sur la pollution et ses corollaires sur la santé respiratoire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 10-11 - janvier 2024 Retour au numéro
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