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Prise en charge des maladies thromboemboliques au cours des cancers bronchopulmonaires - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.250 
S. Kalboussi , C. Habouria, N. Belloumi, I. Bechouch, T. Cherif, H. Abid, F. Chermiti, S. Fenniche
 Pavillon 4, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La survenue de maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est fréquente en cas de cancer bronchopulmonaire (CBP) et est considérée comme la deuxième cause de décès après la mort par le cancer lui-même. Une prise en charge adéquate de ces accidents thromboemboliques constitue ainsi un pilier important de la prise en charge globale de la maladie cancéreuse.

Le but de ce travail est de déterminer les aspects de la prise en charge thérapeutique de ces événements dans notre contexte.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, colligeant 61 patients qui ont été suivis au pavillon 4 de l’hôpital Abderrahmen Mami entre 2014 et 2023 pour un CBP et qui ont présenté au cours de l’évolution un événement thromboembolique à savoir une embolie pulmonaire (EP) ou une thrombose veineuse profonde (TVP).

Résultats

Tous les patients étaient de sexe masculin, âgé en moyenne de 61,84±8,6 ans. Le tabagisme actif était noté chez 59 % des patients. Le type histologique prédominant était l’adénocarcinome dans 52 % des cas suivi par le carcinome épidermoïde dans 24 % avec majoritairement un stade TNM IV (55,4 %) au moment du diagnostic de la MVTE. Dans 9,8 % cas, il s’agissait d’une EP associée à une TVP, dans 52,5 % des cas d’une TVP seule et dans 28,9 % d’une EP seule. La découverte de la MVTE était fortuite dans 31 % des cas. Tous les patients ont été mis sous anticoagulation curative. Trente et un patients (50,8 %) ont reçu une héparine de bas poids moléculaire au long cours. Les anticoagulants oraux ont été utilisés pour 24,6 % patients (n=15) : Apixaban pour 9 d’entre eux et Rivaroxaban pour les 6 autres. Les anti-vitamine K ont été utilisés pour 15 patients (24 %) avec un délai moyen pour atteindre une dose efficace de 19jours. Aucune complication hémorragique, ni de récidive de la MVTE n’ont été rapportés. Une bonne observance thérapeutique a été noté pour 95 % des patients. Le décès est survenu dans les 6 mois de l’apparition de la MVTE dans 26,6 % des cas. Il n’y avait pas de corrélation significative entre la survenue de décès à 6 mois et le type d’anticoagulation utilisé (p=0,73 pour les anticoagulants oraux, p=0,38 pour l’héparine de bas poids moléculaire et p=0,312 pour les anti-vitamine K).

Conclusion

Selon nos résultats, les différents types de traitement anticoagulant utilisé semblent avoir une efficacité similaire sur la survie globale et la prévention des récidives des événements thromboemboliques. La sécurité, la maniabilité mais surtout la disponibilité et le coût du traitement étaient les facteurs déterminants dans nos choix thérapeutiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 129 - janvier 2024 Retour au numéro
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