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Facteurs pronostiques dans le carcinome neuroendocrine à petites cellules du poumon - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.256 
H. Smadhi , S. Chalghoumi, B. Karaborni, H. Rejeb, D. Greb, R. Cheour, H. Ben Abdelghaffar, I. Akrout, H. Hassen, L. Fekih, H. Kamoun, M.L. Megdiche
 Service de pneumologie, Ibn-Nafis, Ariana, faculté de médecine de Tunis, université de Tunis El Manar, hôpital Abderrahman Mami, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La stratégie thérapeutique du carcinome neuroendocrine à petites cellules du poumon, se basant sur la chimiothérapie et la radiothérapie, dépend du stade de la maladie. Il existe, toutefois, une hétérogénéité pronostique au sein d’un même stade. L’objectif de notre étude était de déterminer les facteurs cliniques, biologiques et radiologiques associés à la récidive précoce ou tardive de cette tumeur.

Méthodes

Étude rétrospective et descriptive ayant inclus 100 patients, atteints d’un carcinome bronchique neuroendocrine à petites cellules, suivis et pris en charge au pavillon Ibn Nafis de l’hôpital Abderrahmane Mami entre 2016 et 2021.

Résultats

L’âge moyen des patients était de 60,4 ans, dont 94 % de sexe masculin. Quatre-vingt-seize patients étaient tabagiques avec une consommation moyenne de 48,6 paquets-années. Quarante-quatre patients avaient des comorbidités. Le délai médian d’hospitalisation était de 2 mois. Les manifestations respiratoires étaient le mode de révélation le plus fréquent (90 %). Quarante-deux patients avaient un état général conservé. Quatorze patients étaient en insuffisance pondérale. La biopsie bronchique avait permis de confirmer le diagnostic chez 73 % des patients. Quatre-vingt-quatre patients avaient un stade diffus. Le traitement comportait une chimiothérapie seule chez 73 patients, associée à une radiothérapie thoracique curative chez 8 patients et à une radiothérapie thoracique décompressive chez 13 patients. Six patients ont reçu un traitement palliatif. La survie globale médiane était de 16 mois et la survie sans progression médiane était de 9 mois. Les facteurs pronostiques identifiés en analyse univariée étaient l’âge (p=0,025), le sexe masculin (p=0,01), le délai tardif d’hospitalisation (p=0,007), la présence de syndrome cave supérieur (p=0,002), le performance status initial (p=0,039), le stade diffus de la maladie (p=0,023) et l’absence de traitement (p<0,001). En analyse multivariée, les facteurs pronostiques indépendants dégagés étaient le sexe masculin (p=0,031), le performance status initial (p=0,025) et le stade diffus (p=0,015) (Fig. 1).

Conclusion

Le carcinome neuroendocrine à petites cellules du poumon a un pronostic réservé et son diagnostic est souvent porté à un stade avancé. Plusieurs facteurs ont un impact sur la survie des patients. Sa prise en charge doit être globale en tenant compte de tous ces facteurs pronostiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 132 - janvier 2024 Retour au numéro
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