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Métastases cérébrales chez les patients atteints de cancer bronchopulmonaire : une étude rétrospective - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.264 
A. Goudsmit 1, , M. Brandão 1, M. Salmon 2, N. Kotecki 1
1 Oncologie médicale, institut Jules-Bordet, Bruxelles, Belgique 
2 Service de la recherche biomédicale, institut Jules-Bordet, Bruxelles, Belgique 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La présence de métastases cérébrales (MC) impacte négativement la morbi-mortalité des patients atteints de cancer. Un tiers des patients atteints de cancers bronchopulmonaires vont développer des métastases cérébrales dans le décours de leur maladie [1]. Les nombreux progrès thérapeutiques en oncologie thoraciques durant les 2 dernières décades ont modifié profondément l’épidémiologie et l’histoire des métastases cérébrales dans cette population de malades. Une meilleure connaissance de l’épidémiologie des métastases cérébrales est cruciale pour développer des stratégies thérapeutiques adaptées.

Méthodes

Nous avons étudié rétrospectivement les données cliniques de 695 patients traités à l’Institut Jules Bordet pour un cancer bronchopulmonaire entre 2010 et 2020. Les données de suivi ont été collectées jusqu’à décembre 2022. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer la survie sans progression cérébrale (SSPc). Les objectifs secondaires étaient le temps avant le développement d’une deuxième MC (TPc-2), le temps avant radiothérapie pan encéphalique et la survie globale (SG), pour l’ensemble des patients et pour les sous-populations de patients avec un cancer non à petites cellules (CPNPC) ou à petites cellules (CPPC). Nous rapportons ici les premiers résultats de la partie descriptive de l’étude.

Résultats

Au total, 695 patients ont été inclus, dont 323 présentant des métastases cérébrales (46 %). La comparaison des patients avec et sans MC montre que les patients présentant une MC étaient globalement plus jeunes, de sexe féminin, avec un cancer diagnostiqué à un stade plus avancé et présentaient un cancer pulmonaire à petites cellules. La SSPc était de 46 mois pour l’ensemble de la population, 56 mois pour les CPNPC et 12 mois pour les CPPC (Fig. 1). Cette dernière diminue à 7,5 mois lorsqu’elle est calculée pour les patients ayant développé une MC. La TPc-2 était de 8,2 mois pour l’ensemble de la population, 11,4 mois pour les CPNPC et 6,7 mois pour les CPPC. La SG pour l’ensemble de la population était de 13 mois (12,4 mois pour CPNPC et 13 mois pour CPPC), mais 6,5 mois depuis la première MC (6,1 mois pour CPNPC et 7,7 mois pour CPPC).

Conclusion

L’incidence des MC dans la population étudiée est plus élevée que ce qui est décrit dans la littérature, soulignant l’importance de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques de prévention primaire et secondaire ainsi que des thérapies innovantes pour la prise en charge de cette pathologie de plus en plus fréquente. L’identification de facteur de risque pour le développement de MC est une question centrale pour l’optimisation de la prise en charge et sera présentée ultérieurement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 135 - janvier 2024 Retour au numéro
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