S'abonner

Modalités du dépistage et du traitement de la pneumopathie interstitielle diffuse lors du diagnostic et du suivi de la polyarthrite rhumatoïde : enquête menée auprès des rhumatologues tunisiens - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.295 
H. Snène 1, , M. Bougacha 1, H. Boussaa 2, M. Kammoun 2, H. Blibech 1, N. Ben Salah 1, S. Miladi 2, A. Fazaa 2, S. Belhadj 1, J. Daghfous 1, K. Ben Abdelghani 2, N. Mehiri 1, A. Laatar 2, B. Louzir 1
1 Service de pneumologie allergologie, faculté de médecine de Tunis, CHU de Mongi-Slim, université de Tunis El Manar, 2070 Sidi Daoud, La Marsa, Tunisie 
2 Service de rhumatologie, faculté de médecine de Tunis, CHU de Mongi-Slim, université de Tunis El Manar, 2070 Sidi Daoud, La Marsa, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une pathologie systémique qui peut être responsable de formes graves de pneumopathie interstitielle diffuse (PID). Le but de ce travail était d’évaluer les modalités couramment adoptées par les rhumatologues tunisiens pour le dépistage des PID au cours du suivi de la PR ainsi que les thérapeutiques proposées.

Méthodes

Enquête transversale menée auprès des rhumatologues tunisiens au moyen d’un questionnaire anonyme (Google Forms), composé de 17 questions en français, diffusé via leur groupe d’échange sur un réseau social, au cours du mois de janvier 2023.

Résultats

Un total de 49 réponses valides a été enregistré. L’âge moyen des participants était de 36 ans avec une ancienneté moyenne dans la spécialité de 9 ans. Les participants étaient : internes (41 %), assistants hospitalo-universitaires (20 %), professeurs (10 %) et spécialistes en rhumatologie (29 %). Lors de la prise en charge de la PR, le dépistage d’une PID associée (PID-PR) est considéré : obligatoire (39 % des participants), très important (41 %), modérément important (18 %) et facultatif (2 %). Ce dépistage est effectué : lorsque le diagnostic de PR est fait (84 % des participants), lorsque le patient présente des symptômes respiratoires (12 %) et lorsque le méthotrexate (MTX) est indiqué (4 %). Ce dépistage est basé sur : l’interrogatoire, l’examen physique et la radiographie du thorax (30 % des participants), l’examen physique, la radiographie du thorax et les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) (14 %), l’interrogatoire, l’examen physique, la radiographie du thorax, les EFR et le scanner thoracique (6 %), la radiographie du thorax seulement (12 %), l’interrogatoire et l’examen physique seulement (4 %), l’avis du pneumologue (6 %) et l’association de 2 des examens complémentaires suivants (radiographie du thorax, EFR et scanner thoracique) (28 %). Lorsque le diagnostic d’une PID-PR est posé, le rhumatologue adresse son patient à un pneumologue : dans 68 % des cas pour une prise en charge collaborative, dans 14 % des cas pour une première évaluation seulement, dans 14 % des cas s’il présente des symptômes respiratoires et dans 4 % des cas lorsqu’ils le jugent nécessaire. Lorsqu’une PID-PR est diagnostiquée chez un patient sous MTX, 14 % des participants arrêtent le MTX et discutent avec le pneumologue d’un traitement alternatif et 86 % n’arrêtent pas le MTX, mais adressent le patient au pneumologue. Les participants déclarent que : la pneumopathie d’hypersensibilité peut être causée par le MTX (90 %), le MTX peut être prescrit lorsqu’il y a une PID-PR avec fibrose (33 %), le MTX est contre-indiqué lorsqu’il y a une PID-PR avec fibrose (20 %), le MTX ne doit pas être arrêté lorsqu’il y a une PID-PR jusqu’à ce que son incrimination soit confirmée (69 %) et le MTX est efficace aussi bien sur la PR que la PID (47 %). Le traitement antifibrosant de la PID-PR avec fibrose est considéré comme un traitement efficace pour 61 % des participants, sans intérêt pour 4 % et 45 % n’étaient pas au courant de ses indications.

Conclusion

Ce travail confirme que la majorité des rhumatologues tunisiens sont conscients de l’importance du dépistage de la PID-PR. Cependant, une confusion a été identifiée quant aux modalités du dépistage et du traitement de cette pathologie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 16 - N° 1

P. 148-149 - janvier 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Numération formule sanguine et caractère progressif des pneumopathies interstitielles diffuses : quel lien ?
  • W. Jelassi, A. Hedhli, N. Khezami, K. Euchi, S. Cheikhrouhou, Y. Ouachi, S. Toujani, M. Mjid, B. Dhahri
| Article suivant Article suivant
  • OPALE, programme d’accompagnement des patients atteints de pneumopathies interstitielles diffuses fibrosantes
  • M. Guillotin, S. Jouneau, G. Prévot, C. Agard, A. Constantin, B. Aguilaniu

Déjà abonné à cette revue ?