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Description des caractéristiques et de l’évolution clinique de la lymphangioléiomyomatose (LAM) chez les patientes traitées par sirolimus en France - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.033 
V. Cottin 1, , L. Wemeau 2, B. Chardès 3, J. Rudant 3, V. Ellebode 3, S. Fievez 3, N. Assi 4, A. Schmidt 4, H. Denis 4, Y. Uzunhan 5
1 Service de pneumologie, hôpital Louis Pradel, hospices civils de Lyon, France 
2 Service de pneumologie, CHU de Lille, France 
3 Pfizer, Paris, France 
4 Heva, Lyon, France 
5 Service de pneumologie, hôpital Avicenne, AP–HP, Bobigny, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La LAM est une maladie pulmonaire rare caractérisée par des kystes pulmonaires multiples, de fréquents pneumothorax et un risque d’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique. Un traitement par inhibiteur de mTOR (sirolimus) est indiqué dans les formes avec atteinte pulmonaire modérée ou sévère, ou détérioration de la fonction pulmonaire. L’objectif de cette étude était de caractériser les patientes traitées par sirolimus pour une LAM et de décrire leur devenir.

Méthodes

Cette étude observationnelle rétrospective était basée sur les données du système national des données de santé (SNDS), après autorisation du CESREES. Toutes les femmes adultes avec au moins une délivrance de sirolimus ont été identifiées entre 2014 et 2021. En l’absence de code spécifique de la LAM dans le SNDS, un algorithme a été développé pour identifier les patientes traitées pour une « LAM possible » (exclusion des patientes traitées pour une autre indication du sirolimus), ou une « LAM probable » (sélection des patientes avec manifestations cliniques telles que pneumothorax, drainage pleural, pleurésie, ascite, insuffisance respiratoire chronique, transplantation pulmonaire, angiomyolipomes).

Résultats

Au total, 1 800 femmes adultes ayant au moins une administration de sirolimus entre 2014 et 2021 ont été identifiées. Après exclusion de 1162 patientes potentiellement traitées pour une autre indication de sirolimus (transplantation, maladie du greffon contre l’hôte), 638 patientes avec une « LAM possible », dont 149 patientes avec une « LAM probable » ont été identifiées, incluant 33 patientes avec une sclérose tubéreuse de Bourneville (STB). L’âge moyen était respectivement de 49,3±17,4 ans pour les patientes avec une « LAM possible », 46,6±16,1 pour les patientes avec une « LAM probable » et 41,1±15,4 ans pour les patientes avec une STB. La durée moyenne de suivi était respectivement de 3,6±2,5 ans, 3,5±2,7, et 4,6±2,7 ans pour les patientes avec une « LAM possible », « LAM probable », ou STB. Un passage en centre de référence/compétence était observé au moins une fois pour 44,8% des LAM « possibles », 55 % des « LAM probables », et 48,5 % pour les STB. La durée moyenne de traitement par sirolimus était de 24,5±28,9 mois pour les « LAM possibles », 35,4±33,4 mois pour les « LAM probables » et 44,1±33,0 mois pour les STB. L’occurrence d’événements d’intérêt a été étudiée: 9 patientes (toutes inclues dans la population « LAM probables ») ont été hospitalisées pour pneumothorax ou drainage et 17 patientes (dont 7 « LAM probables ») ont été hospitalisées pour une infection opportuniste. Une transplantation pulmonaire post-initiation de sirolimus a été réalisée chez 17 patientes dont 15 « LAM probables ». La probabilité de décès à 5 ans après l’instauration du sirolimus était respectivement de 12 %, 20 % et 23 % chez les « LAM possibles », « LAM probables » et STB.

Fig. 1

Conclusion

Cette étude en vie réelle montre un taux de décès de 12 à 20 % à 5 ans suivant l’instauration d’un traitement par sirolimus pour une LAM. Une analyse complémentaire à partir d’un registre clinique permettrait de compléter les causes de décès et le stade auquel un traitement par sirolimus est proposé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

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