Évaluation de la pratique des jeunes médecins du conseil minimal - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Le tabagisme représente un vrai problème de santé publique. Les médecins jouent un rôle crucial dans la lutte contre le tabac, en particulier en fournissant le conseil minimal. L’objectif de cette étude était d’analyser la pratique des résidents en médecine concernant le conseil minimal (CM) et d’identifier les éléments susceptibles d’influencer leur comportement à cet égard.
Méthodes |
C’est une étude transversale analytique réalisée auprès des résidents en médecine exerçant au sein du CHU Fattouma Bourguiba Monastir et CHU Taher Sfar Mahdia, durant trois mois. Deux groupes d’études ont été individualisés. Groupe 1 : résidents qui n’ont jamais pratiqué le CM ; groupe 2 : résidents qui ont pratiqué le CM.
Résultats |
Au total, 301 résidents ont été inclus. L’âge moyen était de 27,7 ans±1,5. Le sex-ratio était de 0,6, 51,5 % étaient des fumeurs actifs ou sevrés. Le groupe 2 comprenait 215 résidents (71,7 %). Pour G1, les obstacles à la pratique du conseil minimal étaient principalement le manque de temps (43,2 %) et l’oubli (29,1 %). Pour G2, les principales situations de la pratique du CM étaient à la suite d’une complication liée au tabac (170 cas) et lors d’une hospitalisation (163 cas). L’analyse univariée, a montré une association significative entre la pratique du conseil minimal et la présence des antécédents familiaux d’une complication du tabac (p<10−3). En plus la pratique du CM a été associée significativement avec la présence d’affiches et de brochures antitabac dans le lieu de travail (p=0,001), la connaissance du CM (p<10−3) et de co-addiction (p=0,002). L’analyse multivariée a révélé trois facteurs associés à la pratique du conseil minimal : la connaissance du conseil minimal (OR ajusté=2,33 ; p=0,046), la demande sur d’autres types de tabagisme (Narguilé) (OR ajusté=2,192 ; p=0,006) et la présence des antécédents familiaux d’une complication liée au tabac (OR ajusté=2,157 ; p=0,014).
Conclusion |
Malgré son importance, le conseil minimal reste insuffisamment appliqué. Les causes sont différentes et multiples. Des stratégies visant à renforcer la formation des professionnels de la santé pourraient améliorer la pratique du conseil minimal dans le cadre de la lutte antitabac.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 1
P. 213 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?