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L’inflammation éosinophile, un trait traitable dans les pneumopathies interstitielles diffuses ? - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.478 
M. David 1, , H. Salvator 1, 2, P. Devillier 2, M. Groh 3, R. Borie 4, P. Leguen 4, H. Nunes 5, A. Magnan 1, C. Tcherakian 1
1 Pneumologie, hôpital Foch, Suresnes, France 
2 Laboratoire VIM Suresnes, V2I – UMR 0892 INRAe, université Paris-Saclay, Suresnes, France 
3 Médecine interne, hôpital Foch, Suresnes, France 
4 Pneumologie, hôpital Bichat, Paris, France 
5 Pneumologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) constituent un groupe hétérogène de pathologies rares dont le pronostic est réservé. Peu d’options thérapeutiques existent pour les patients atteints d’une maladie pulmonaire fibrosante et l’existence d’un biomarqueur fiable et cliniquement pertinent manque dans leur prise en charge. Les polynucléaires éosinophiles de par leurs caractéristiques remarquables et notamment leur implication dans la fibrogenèse pourraient représenter un biomarqueur intéressant. Nous formulons l’hypothèse selon laquelle l’inflammation éosinophile pourrait être un trait traitable dans les PID fibrosantes.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique entre le 1/01/2017 et le 31/12/2022 analysant le taux d’éosinophiles sanguins chez des patients atteints de PID fibrosantes. La description de ce taux dans la population de l’étude a permis de déterminer un seuil au 75e percentile séparant la cohorte en deux groupes. Une régression logistique multivariée a permis de déterminer les caractéristiques statistiquement associées à un chiffre d’éosinophiles sanguins élevé.

Résultats

Deux cent un patients atteints d’une PID fibrosante ont été inclus. La médiane du taux d’éosinophiles sanguins était de 0,2G/L (0,1–0,3G/L) et le seuil du 75e percentile était de 0,3G/L. La médiane du taux d’éosinophiles sanguins était significativement plus élevée chez les patients âgés de60 ans (p=0,012), traités par anti-fibrosant (p=0,027), présentant une exacerbation aiguë de PID au cours de leur suivi (p=0,0013) ou une fibrose pulmonaire progressive (p=0,0074). Après ajustement, la médiane d’éosinophiles sanguins0,3G/L était statistiquement associée avec la survenue d’une exacerbation (OR=2,65, IC95 %=1,25–5,59, p=0,01).

Conclusion

L’éosinophilie sanguine était statistiquement associée avec la survenue d’exacerbation(s) aiguë(s) de PID dans notre population.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 229 - janvier 2024 Retour au numéro
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