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Effet du nintedanib sur le déclin de la capacité vitale forcée (CVF) chez des patients présentant un syndrome d’emphysème et de fibrose pulmonaire combinés : données de l’essai INBUILD - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.480 
P.L. Lleu 1, , V. Cottin 1, K.R. Flaherty 2, Y. Inoue 3, C. Valenzuela 4, H. Mueller 5, K.B. Rohr 6, A.U. Wells 6
1 Centre de référence coordonnateur des maladies pulmonaires rares, hôpital Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, université Claude-Bernard Lyon 1, UMR 754, Lyon, France 
2 Division of Pulmonary and Critical Care Medicine, University of Michigan, Ann Arbor, MI, États-Unis 
3 Centre de recherche clinique, National Hospital Organization Kinki-Chuo Chest Medical Center, Sakai City, Osaka, Japon Hospital Universitario de la Princesa, Universidad Autonoma de Madrid, Madrid, Espagne 
4 Boehringer-Ingelheim Pharma GmbH &Co. KG, Ingelheim am Rhein, Allemagne 
5 Boehringer-Ingelheim International GmbH, Ingelheim am Rhein, Allemagne 
6 National Institute for Health Research Respiratory Biomedical Research Unit, Royal Brompton and Harefield NHS Foundation Trust, et National Heart and Lung Institute, Imperial College, Londres, Royaume-Uni 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Il existe peu de données disponibles sur l’effet de l’emphysème sur le déclin de la CVF chez les patients présentant une PID fibrosante progressive autre qu’une FPI. Dans l’essai INBUILD chez des patients présentant des PID fibrosantes progressives autres qu’une FPI, le nintedanib a réduit le déclin de la CVF par rapport au placebo. Nous avons évalué l’effet du nintedanib dans des sous-groupes basés sur la présence et l’étendue de l’emphysème à l’inclusion.

Méthodes

Les patients présentaient une PID fibrosante d’étendue>10 % à la tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR) et répondaient aux critères de progression de la PID au cours des 24 mois précédents. Dans des analyses post-hoc, nous avons évalué le déclin de la CVF sur 52 semaines dans des sous-groupes reposant sur (i) l’étendue de l’emphysème estimée par l’index de syndrome d’emphysème et de fibrose pulmonaire combinés (CPFE) (=2,84+0,90×CVF en % de la valeur théorique)(0,60×VEMS en % de la valeur théorique)(0,44×DLco en % de la valeur théorique) (<5 %,5–<10 %,10 %) et (ii) la présence d’un emphysème à la TDM-HR selon le jugement de l’investigateur (« oui » ou « non »). Les valeurs p d’interaction exploratoires ont été calculées afin d’évaluer l’hétérogénéité potentielle de l’effet du nintedanib entre les sous-groupes, sans ajustement pour tests multiples.

Résultats

Au total, 663 patients ont été traités (332 nintedanib, 331 placebo). À l’inclusion, 494 (75,5 %), 105 (16,1 %) et 55 (8,4 %) patients présentaient respectivement un index de CPFE de<5 %,5–10 % et10 %. Quatorze (2,1 %) présentaient un index de CPFE15 %. La CVF moyenne (ET) en % de la valeur théorique chez les patients présentant un index de CPFE<5 %,5–10 % et10 % était de respectivement 65,5 (13,4), 74,6 (14,3) et 88,9 (17,3). Dans le groupe placebo, le déclin de la CVF était numériquement supérieur chez les patients ayant un index de CPFE10 % à l’inclusion par rapport aux autres sous-groupes (Fig. 1). La valeur p d’interaction n’indiquait pas d’hétérogénéité de l’effet du nintedanib à travers les sous-groupes reposant sur l’index de CPFE. À l’inclusion, 104 patients (17,0 %) présentaient un emphysème (« oui ») à la TDM-HR. La CVF moyenne (ET) en % de la valeur théorique était de respectivement 74,7 (17,5) et 67,6 (14,7) dans les groupes « oui » et « non ». Chez les patients présentant un emphysème, le déclin moyen ajusté de la CVF sur 52 semaines était de −38,2 (37,9) mL/an dans le groupe nintedanib et de −264,9 (38,5) mL/an dans le groupe placebo (différence 226,7 [IC95 % : 122,5–330,9]) ; chez les patients sans emphysème, elle était de −77,7 (17,3) mL/an dans le groupe nintedanib et de −180,9 (16,8) mL/an dans le groupe placebo (différence 103,2 [IC95 % : 55,9–150,4]) (p de l’interaction=0,034).

Conclusions

Dans l’essai INBUILD mené chez des patients présentant des PID fibrosantes progressives autres qu’une FPI, le nintedanib a ralenti le déclin de la CVF dans les différents sous-groupes selon la présence et l’étendue de l’emphysème.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 230 - janvier 2024 Retour au numéro
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  • Effet du nintedanib chez des patients présentant une fibrose pulmonaire idiopathique et un emphysème de différentes étendues en tomodensitométrie haute résolution (TDM-HR)
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