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Les facteurs associés à une réinfection par le COVID-19 chez le personnel de santé de l’hôpital Ibnjazzar de Kairouan, Tunisie - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.495 
A. Gaddour 2, S. Hatmani 2, A. Kacem 1, , T. Bejoaui 1, I. Kharrat 1, A. Maatallah 1, R. Benjazia 1, A. Chouchene 3, M. Maoua 3, S. Chatti 3
1 Service de pneumologie, hôpital Ibnjazzar, Kairouan, Tunisie 
2 Service de médecine de travail, hôpital Ibnjazzar, Kairouan, Tunisie 
3 Service de médecine de travail, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La réinfection par le SARS-COV-2 a été signalée dans le monde entier depuis août 2020, alors qu’on pensait que les personnes rétablies du COVID-19 génèrent une réponse immunitaire robuste et développent une immunité protectrice. Le personnel soignant représente le corps professionnel le plus exposé à cette infection.

Méthodes

Étude rétrospective menée auprès des personnels de santé du CHU Ibn Al Jazzar Kairouan atteints par la COVID-19 et suivis au service de médecine de travail et pathologies professionnelles durant une période de 8 mois s’étalant entre le 1er janvier 2022 et le 31 août 2022.

Résultats

Notre étude a inclus 217 personnels de santé (PS). Notre population d’étude était majoritairement féminine avec sex-ratio (H/F) de 0,23. La moyenne d’âge était de 41ans. Parmi les participants dans notre étude, 178 PS (82 %) avaient au moins une comorbidité. Les antécédents médicaux le plus retrouvés étaient l’hypertension artérielle (15,2 %), le diabète (14,8) et l’asthme (11,1). Plus qu’un quart de notre population était fumeur de cigarettes. La majorité du PS aux antécédents d’infection COVID était réinfectée une seule fois (n=105, 82,9 %). Les facteurs associés à l’immunité naturelle due à une infection précédente étaient le surpoids et l’obésité (p=0,001) et la présence d’antécédents médicamenteux (p=0,020) notamment l’HTA (p=0,043). Concernant la vaccination, la réception d’une seule dose vaccinale était associée significativement et positivement à une infection antérieure alors que le nombre de doses vaccinales supérieur était associée significativement et négativement (p=0,001). Un délai de dernière dose dépassant les 3 mois était associé à la réinfection. Après l’analyse multivariée, Les variables ayant un effet positif et significatif sur la réinfection étaient : l’âge (β=0,39, p=0,043) ; les antécédents d’HTA (β=0,17, p=0,031) ; le surpoids et obésité (β=0,19 ; p=0,01) ; les variables ayant un effet négatif et significatif sur la réinfection étaient : l’ancienneté professionnelle (β=–0,63, p=0,001) ; la 3e dose du vaccin (β=–0,24, p=0,003).

Conclusion

Le personnel de santé reste parmi les populations les plus à risque d’exposition à cette infection. Par conséquent l’accent doit être mis sur l’éducation et la formation continue du PS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 238-239 - janvier 2024 Retour au numéro
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