S'abonner

Suivi échographique d’une proteïnose alvéolaire auto immune traitée par sargramostim - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.541 
T. Flament 1, 2, , S. Marchand-Adam 1, 3, S. Legué 1, 2, L. Plantier 1, 3
1 Service de pneumologie, centre de compétences des maladies pulmonaires rares de la région centre, hôpital Bretonneau, CHRU de Tours, Tours, France 
2 Groupe d’échographie thoracique (G-ECHO), société de pneumologie de langue française, Paris, Île-de-France, France 
3 Centre d’étude des pathologies respiratoires (CEPR) Inserm U1100, faculté de médecine, université de Tours, Tours, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’échographie thoracique est de plus en plus utilisée dans le cadre des pneumopathies interstitielles diffuses (PID). Récemment, son utilité dans le suivi évolutif des PID a été rapporté [1]. Nous rapportons pour la première fois à notre connaissance, le suivi échographique d’un patient porteur d’une protéïnose alvéolaire autoimmune (PAP) sous traitement par Sargramostim.

Méthodes

Le traitement par sargramostim a été réalisée par voie sous cutanée (SC) à 20μg/kg/j durant 6 semaines, puis par voie nébulisée, 125μg matin et soir 7jours sur 14, pendant 24 semaines. Une échographie thoracique a été réalisée au diagnostic de la PAP puis à chaque consultation du patient entre janvier et septembre 2023. Le protocole de l’ERS en 14 aires thoraciques était utilisé par un pneumologue expert en échographie avec une sonde convexe base fréquence. Le nombre de lignes B était compté dans chaque aire thoracique puis le score total de lignes B était calculé pour chaque échographie. Les résultats des scanners et des EFR fait au diagnostic, à la fin de la voie SC et à la fin de la voie nébulisée ont été recueillis. L’interprétation des échographies était faite en aveugle des résultats TDM, EFR et des échographies précédentes.

Résultats

Neuf échographies étaient réalisées au cours du suivi. Le score total de lignes diminué progressivement passant de 39 à 10 entre l’échographie du diagnostic et l’échographie de fin de traitement. Le temps moyen de réalisation des échographies était de 4,7minutes. Les trois scanners montraient une diminution des images en verre dépoli et des réticulations intra lobulaires (crazy paving) (Fig. 1). La CVF et la DLCO augmentaient respectivement de 99 % à 105 % et de 59 % à 72 %. Le test de marche de 6minutes montrait un gain de 47 m (563 à 600 m), de 7 % de Spo2 en air ambiant (88 % à 95 %) et de l’EVA de dyspnée (5/10 à 0/10).

Conclusion

L’échographie thoracique au cours du traitement d’une PAP s’améliore avec une diminution du nombre de lignes B. Cette amélioration est parralèle à l’amélioration clinique, tomodensitométrique et fonctionnelle du patient sous sargramostim. L’intérêt de l’échographie thoracique dans le dépistage de la rechute de la PAP doit être étudié.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 16 - N° 1

P. 258 - janvier 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • La cathepsine K urinaire dans la lymphangioléiomyomatose (LAMCAK)
  • S. Marchand-Adam, G. Lalmanach, F. Lecaille
| Article suivant Article suivant
  • Initiation de l’étude ARSENAL : cohorte en vie réelle sur l’utilisation et l’efficacité du durvalumab dans le traitement de 1L du CBPC-SE en France
  • J.B. Auliac, C. Chouaid, C. Decroisette, A. Vergnenegre, N. Goyard, L. Mounier, S. Musilli, L. Falchero

Déjà abonné à cette revue ?