Données de vie réelle sur l’efficacité et la tolérance du mobocertinib chez des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules métastatiques avec insertion dans l’exon 20 de l’EGFR - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Le mobocertinib est un inhibiteur de tyrosine kinase destiné aux patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localement avancé ou métastatique avec insertion dans l’exon 20 (exon20ins) du gène EGFR, après échec d’une chimiothérapie à base de sels de platine. L’un des objectifs principaux de l’étude EXTRACT est de générer des données de vie réelle sur l’efficacité et la tolérance du mobocertinib.
Méthodes |
Étude non-interventionnelle rétrospective conduite en France, au Canada, et Hong Kong (29 centres). Critères d’inclusion : ≥ 18ans ; diagnostic entre le 01/01/2017 et le 30/11/2021 de CBNPC avec mutation EGFR exon20ins, de stade IIIB–IV. Les données sur les caractéristiques démographiques, les caractéristiques du CBNPC, les traitements reçus, l’évolution de la maladie et les événements indésirables ont été extraits des dossiers médicaux. Les résultats de vraie vie suivants pour mobocertinib et pour amivantamab post-mobocertinib ont été calculés : survie sans progression [SSP], taux de réponse objectif [TRO], durée de la réponse, survie globale.
Résultats |
Au total, 105 patients ont été inclus dans la cohorte mobocertinib. Âge moyen au diagnostic initial : 62,4ans (min : 30 et max : 82) ; femme : n=66 [62,9 %] ; origine ethnique asiatique : n=41 [39 %] ; stade IV au diagnostic initial : n=97 [94,2 %] ; non-fumeur : n=58 [55,2 %] ; avec métastases cérébrales : n=48 [45,7 %].
Les patients ont reçu mobocertinib dans le cadre d’un programme d’accès compassionnel et essentiellement en 2e (n=53 [50,5 %]) ou 3e ligne (n=25 [23,78 %]) ; dose maximale quotidienne (n patients [%]) : 160mg : 71 [67,6 %], 120mg : 16 [15,2 %], 80mg : 8 [7,6 %], 40mg : 6 [5,7 %], non renseignée : 4 [3,8 %] ; la durée moyenne du traitement par mobocertinib est de 6,7 mois. La SSP médiane est de 4,76 mois (IC 95 % : 3,98, 6,21 ; n=105), le TRO de 20,0 %, et la durée de réponse médiane de 8,34 mois (IC 95 % : 3,61, 9,49 ; n=21). Il existe des variations selon l’origine ethnique du patient (Tableau 1). 51 patients [48,6 %] ont présenté des diarrhées (tous grades) reliées au mobocertinib, entraînant une réduction de la dose de traitement chez 20 patients [39,2 %] et une interruption définitive du traitement chez 4 patients [7,8 %]. 22 patients [21 %] ont présenté des nausées/vomissements (tous grades) reliés au mobocertinib.
30/105 patients ont été traités par amivantamab dont 25 patients après mobocertinib et 5 patients avant. La SSP médiane est de 4,7 mois pour les 25 patients ayant reçu amivantamab post-mobocertinib et le TRO durant l’utilisation d’amivantamab est de 24 % (6/25 patients). Les résultats des 5 patients ayant reçu amivantamab avant mobocertinib ne sont pas décrits car l’effectif est trop faible.
Conclusions |
EXTRACT apporte des résultats sur l’utilisation du mobocertinib en vie réelle. Des différences ont été observées entre les différentes populations asiatiques et non-asiatique. Les résultats de tolérance sont conformes à ceux observés dans les essais. Cette étude permet également d’apporter des données complémentaires sur les séquences de traitement.
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Vol 16 - N° 1
P. 262-263 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?