Risque cardiovasculaire associé à l’insomnie comorbide chez les patients apnéiques - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Dans la population générale, l’insomnie semble être associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires. Or, malgré la prévalence élevée de l’insomnie chez les patients apnéiques, peu d’études ont investigué sa potentielle implication dans le pronostic cardiovasculaire négatif de cette sous-population particulière. Le but de cette étude était donc d’investiguer le risque de maladies cardiovasculaires à 10ans associé à l’insomnie comorbide et à ses sous-types spécifiques chez les patients apnéiques.
Méthodes |
Les données de 1104 patients apnéiques recrutés au départ de la base de données du Laboratoire du sommeil ont été analysées. Seuls les patients apnéiques avec un score de risque de Framingham≥10 % ont été inclus dans le groupe à risque cardiovasculaire modéré à sévère. Des analyses de régression logistique ont été réalisées pour déterminer le risque de maladies cardiovasculaires à 10ans associé à l’insomnie comorbide et à ses sous-types spécifiques chez les patients apnéiques.
Résultats |
Un risque modéré à sévère de maladies cardiovasculaires à 10ans était présent chez 59,6 % des patients apnéiques de notre échantillon. Après ajustement pour les principaux facteurs confondants, les analyses de régression multivariée ont démontré que l’insomnie comorbide [OR : 1,64 (IC 95 % : 1,09–2,45)] et plus particulièrement son sous-type avec courte durée de sommeil (<6heures) [OR : 2,22 (IC 95 % : 1,33–3,72)] étaient associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires à 10ans chez les patients apnéiques.
Conclusion |
Dans cette étude, nous avons démontré que l’insomnie comorbide et plus particulièrement son sous-type avec courte durée de sommeil (<6heures) avaient un effet cumulatif négatif sur le risque de maladies cardiovasculaires à 10ans chez les patients apnéiques, ce qui semble justifier une recherche plus systématique et une prise en charge thérapeutique adéquate de ce trouble du sommeil pour permettre une meilleure prévention cardiovasculaire dans cette sous-population particulière.
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Vol 16 - N° 1
P. 274 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?